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Tout savoir de l’arabica et du robusta

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L’arabica,

Le meilleur café, est le Coffea arabica, qui tire son nom de ceux qui l’ont popularisé, les marchands arabes qui ont apporté le café d’Afrique de l’Est et l’on introduit dans la péninsule arabique au Moyen Age. Les marchands hollandais ont propagé l’arabica de l’Abyssinie (l’actuelle Éthiopie) et du Yémen à Java, puis un Français, le capitaine de Clieu, l’implanta dans la zone Caraïbe où sa diffusion gagna l’Amérique.

L’arabica qui compte quelque 200 variétés, pousse en altitude entre 600 et 2000 mètres sur des terres plus riches en acides, éléments essentiels des futurs arômes. Il apprécie particulièrement les terres volcaniques d’Amérique centrale et des Caraïbes, riches en minéraux, fertiles et bien drainées. Sensible aux fortes chaleur, il pousse à l’ombre d’arbres à larges feuilles telles les bananiers, ou les cacaoyers pour éviter les rayons du soleil qui nécrose les feuilles. Il craint le gel. Comme l’arabica pousse à des altitudes plus élevées que le robusta, ses grains n’arrivent à maturité qu’après 60 à 120 jours (plutôt que 30 à 60 jours pour le robusta). Le café a donc un arôme plus prononcé, une saveur plus ronde et une meilleure acidité.

A l’état naturel, il peut atteindre 5 à 6 m de haut. On l’étête à 3 m pour faciliter sa culture, et notamment la récolte. L’arabica est autogame. Chaque plant s’auto-fertilise. Des variétés sont nées soit de l’adaptation à différentes terres, soit par hybridation. Certaines ont conquis de nombreuses zones de culture, telles le Moka, au goût très fruité ; le Bourbon apparu sur l’île Maurice ou le Maragogype né dans la ville du même nom, près de Bahia au Brésil, ou encore le Typica.

Les plus grands crus de café sont des arabicas dont les qualités aromatiques sont supérieures à celles des robustas. On compte pas moins de 900 arômes différents dans l’arabica.

Les grains d’arabica compte pour 70 % de la production mondiale de café.

Le Robusta

C’est au Zaïre, dans le bassin du Congo au début du 19e siècle, que la variété d’arbres Coffea canephora – connue sous le nom de robusta – a été découverte pour la première fois. Depuis, le robusta représente 65 % de la production de café du continent africain.

Plus résistant, le robusta remplace dès 1877, les arabicas néerlandais d’Indonésie ravagés par la rouille. En 1859, cette terrible maladie a aussi anéanti les plantations anglaises de Ceylan, qui sont remplacées par une plante promise à un succès phénoménal dans tout l’Empire britannique : le thé.

Le robusta, une des variétés du Canephora qui compte 50 variétés dont seulement cinq sont comestibles, est, comme son nom l’indique, plus robuste que l’arabica. Il pousse à l’état sauvage dans presque toutes les forêts de la zone tropicale africaine. Les grains de café robusta, ou Coffea canephora, s’ils sont plus faciles à cultiver, sont par contre nettement moins savoureux que les arabicas. Les cafés robustas constituent 30 % de la production mondiale de café. Ils sont plus cultivés du niveau de la mer jusqu’à 600 mètres, principalement en Afrique (centre et ouest), au Brésil et en Indonésie, au Sri Lanka, aux Philippines.

Le robusta est allogame, La fertilisation s’effectue par les insectes butineurs qui réalisent la pollinisation croisée des fleurs d’un arbuste à l’autre. Le Coffea canephora est à l’origine d’un nombre important de variétés parmi lesquelles : le robusta proprement dit, cultivé en Indonésie, sous les noms de Palembang ou Mandheling, le Kouillou dont le nom est emprunté à un fleuve du Gabon, ou encore les variétés Conilon du Brésil, Niaouli du Togo et du Dahomey, Gimet de Centre-Afrique.

Caféier très résistant, le robusta produit des grains qui contiennent deux fois plus de caféine que ceux de l’arabica.