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Reck s’apprête à commercialiser des capsules de café… à composter dans son jardin

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ENVIRONNEMENT | Thomas Riegert, gérant des Cafés Reck. 

Pour le patron des cafés Reck, les capsules plastiques, qu’il commercialise depuis quatre ans, ont un meilleur bilan carbone que l’aluminium, quand bien même elles ne sont pas recyclées. Mais pour répondre à la pression sociétale, l’entreprise strasbourgeoise s’apprête à passer au printemps aux dosettes (vraiment) compostables.
Par Charlotte DORN03 déc. 2019 à 18:00 | mis à jour à 23:21 – Temps de lecture : 3 min
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Thomas Riegert mise maintenant sur les matières biosourcées pour ses dosettes du futur. Archives DNA

Ce n’est pas pour rien qu’en 2015, lorsque Thomas Riegert a lancé les Cafés Reck dans l’aventure des capsules , il a choisi le plastique — même si lui s’emploie à dire « fibre synthétique ». « On nous vend du marketing en disant que l’aluminium est recyclable à l’infini, mais sa fabrication est beaucoup plus énergivore. Ensuite, pour le récupérer, il faut de lourdes opérations, un chauffage à 500 degrés, puis on le retransporte pour aller dans une fonderie encore à 500 km, où on le refait chauffer… »

Le volubile patron strasbourgeois, qui fabrique ses capsules au Port du Rhin, rappelle aussi que, même si le café filtre est réputé plus écoresponsable, « dans les années 80, le premier consommateur de café, c’était l’évier : 30 % était jeté ».

« Si on ne regarde ce sujet-là que sous l’angle du traitement des déchets, on fait fausse route, plaide-t-il. Il faut regarder le bilan carbone. Il faut prendre en compte l’agriculture, le transport. L’impact de l’emballage, selon moi, ne représente que 20 %. »

À la fin du brevet Nespresso, quand le système aux milliards de dosettes vendues s’est ouvert, Reck a attendu pour lancer les siennes de pouvoir concevoir une capsule étanche, imperméable à l’air et à l’humidité, pour préserver la qualité de la mouture. L’artisan ne voulait pas proposer des capsules non étanches donc suremballées individuellement.

Le plastique n’a plus la cote

N’empêche, le plastique n’a plus la cote. Entre « la pression des réseaux sociaux » et « le lobby tellement fort de Nespresso », Thomas Riegert en est sûr : dans trois ans, le marché se partagera entre l’aluminium (même si pour lui, c’est le pire impact environnemental) et le compostable.

Son entreprise est prête. D’abord, parce qu’elle fabrique déjà des capsules biodégradables, pour l’artisan Cap Mundo. Ensuite, parce qu’elle travaille depuis un an sur un projet qui va encore plus loin. « J’ai un rêve : prendre la capsule [usagée] et, pour ceux qui ont un jardin, pouvoir la mettre au fond du jardin », confie le torréfacteur.

Au passage, il alerte sur un « greenwashing sympathique » : les marques qui affichent des dosettes « compostables » (souvent emballées individuellement dans du plastique) et qui « oublient » de dire qu’elles le sont seulement « dans des conditions industrielles ». Et non pas dans le cadre d’un compost domestique (à vérifier sur les labels ). La différence ? Une température constante de 60 °C dans le premier cas, qui garantit la décomposition en six mois, voire en trois. Dans un jardin, le tas ne chauffera pas au-delà de 25 °C.

C’est ce défi que Thomas Riegert veut relever. En mars 2020 devrait sortir sa « capsule barrière biosourcée et home compostable à 25 °C, à base de plantes et de canne à sucre ». Une gageure, quand on sait qu’il fait 85 °C dans la chambre d’extraction du café.

« Il faut arriver à une qualité parfaite. J’en suis tout près ! » s’enflamme-t-il. Mais il prévient : le bilan carbone sera l’équivalent de celui de sa capsule en plastique, pas meilleur. Parce que la canne à sucre, ça ne pousse pas encore en Alsace.

La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) c’est du bon sens pour les cafés Reck… « ‘artisan Torréfacteur se distingue par son combat pour réduire son impact environnemental et pour sa relation avec les planteurs. » Les ECHOS par L.S 18/02/2019

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Implanté au coeur de l’Alsace, l’artisan torréfacteur Reck se distingue, dans une industrie dominée par de grands groupes, par son combat pour réduire son impact environnemental et sa relation avec les planteurs.

Au 8 rue de la mésange à Strasbourg, la toute première boutique de l’artisan torréfacteur Reck accueille les grands amateurs de café venus de tous les coins de la région, et de la France. Ouvert en 1884, le magasin a été témoin privilégié, au cours des années, des grandes évolutions de cette société familiale, à la tête de laquelle se sont succédées cinq générations.

En 2013, Reck a pris un tournant historique en inventant un nouveau modèle d’entreprise productrice de café, avec la création d’un atelier de torréfaction collaboratif et participatif. L’artisan torréfacteur s’illustre aujourd’hui au sein de l’Artisanat du café par ses  bonnes pratiques en matière de préservation de l’environnement et de ses collaborations avec les planteurs sur le terrain.

Une vraie démarche RSE qui n’est pourtant pas définie comme telle. « Nous procédons par petits pas, en nous interrogeant à chaque fois sur les bénéfices que nous pouvons apporter avec nos actions, ou comment nous pouvons réduire notre impact environnemental. Nous n’avons pas défini une stratégie RSE en tant que telle. Ce que nous avons, c’est une démarche de bon sens au quotidien », souligne Thomas Riegert, PDG de Reck.

100% made in France

Entre 1985 et 2005, l’industrie du café a connu des mutations importantes. En France, de nombreux acteurs dans le monde de la torréfaction ont été rachetés. Face à la concentration plus accrue du secteur, la décision a été prise de créer la Compagnie des torréfacteurs, en 2013. « Nous avons créé un nouvel atelier dans une logique de mutualisation face aux multinationales, un espace basé sur le partage d’un outil de production ultra-moderne et sur le travail collaboratif, dans lequel les entreprises souhaitant relocaliser leur production en France peuvent venir élaborer leurs produits », explique Riegert.

Un investissement de départ important qui porte aujourd’hui ses fruits. L’atelier collaboratif est au coeur de la stratégie et des actions de RSE de Reck. L’outil de production est partagé avec les autres entreprises qui viennent y travailler, et les coûts sont ainsi réduits. Par ailleurs, plus besoin de recourir à des sous-traitants pour produire les capsules et les pods de café de haute qualité signés Reck : 100 % des produits sont maintenant fabriqués dans cet espace en Alsace. Pour obtenir les matériaux nécessaires à la réalisation de ces produits et des emballages, l’artisan torréfacteur privilégie enfin les circuits courts.

« Nous procédons par cercles concentriques. Nous commençons par chercher nos fournisseurs dans un rayon de 30 kilomètres de l’atelier, puis nous élargissons le cercle, pour identifier les bons partenaires et trouver ce qu’il nous manque, car certains matériaux ne sont plus produits en France », précise Thomas Riegert. Une approche qui permet de réduire les coûts et les durées de production, mais aussi les distances parcourues par les matériaux et l’empreinte carbone de l’entreprise. En 2019, c’est 30 millions de capsules qui seront directement produites par Reck.

Réduire l’impact environnemental

Mais c’est peut-être sur le sujet du recyclage que Reck fournit les d’efforts les plus notables afin de réduire l’impact environnemental de sa production, profitant pour se faire de ses équipements de pointe.

Recyclage des déchets d’abord. Le nouvel atelier de torréfaction est, en effet, équipé d’un système de récupération des pellicules de café qui se détachent du grain lors de sa torréfaction. Ces dernières sont ensuite compressées puis recyclées en compost pour produire de l’électricité verte. L’atelier dispose aussi d’un brûleur de fumées permettant des rejets propres.

Recyclage des matériaux ensuite. Plusieurs initiatives sont prises pour redonner une seconde vie aux matériaux usagés. Les vieilles palettes sont ainsi utilisées pour réhabiliter les murs des bâtiments de l’entreprise, ou encore les sacs de jutes de cafés verts sont donnés à des jardiniers ou même des artistes.

« Enfin, nous essayons aussi de concevoir le recyclage de nos capsules expresso, mais sur ce dossier, l’évolution est lente parce que la gestion des déchets est inégale selon les communes. L’industrie du café pourrait avancer plus vite sur le dossier du recyclage si la gestion des déchets par les collectivités étaient harmonisée », poursuit le PDG de Reck.

Rencontrer les producteurs de café

En ce qui concerne l’approvisionnement en café, le mot d’ordre est à la transparence et au contact direct avec le producteur. Là encore, aucune ligne directrice en matière de RSE n’a été officiellement tracée, mais des pratiques de travail durables ont été instaurées.

Reck travaille ainsi avec des producteurs de confiance, et Riegert dit s’appuyer sur des «chasseurs d’origine », fins connaisseurs du monde du café, et se rendre lui-même plusieurs fois par an dans les plantations, pour vérifier ce qui est fait à l’origine (notamment la variété botanique du café, les conditions sanitaires, les collaborateurs qui sont dans les plantations, et les savoirs-faire employés).

Les plantations choisies par Reck respectent aussi le biotope de la faune locale. « Nous avons une relation face-to-face avec beaucoup de planteurs, une relation durable. Au-delà des labels et du concept de commerce équitable, je préfère travailler directement avec les planteurs au Mexique, du Guatemala, de la Colombie ou en Afrique de l’Est… Il est important d’avoir un visage, un homme en face de nous, pour garantir la traçabilité, la qualité du café et les conditions de production respectueuses de l’environnement et des travailleurs »,souligne Thomas Riegert. Certains de ces planteurs viennent en Alsace pour en apprendre plus sur les besoins spécifiques de l’artisan torréfacteur et de ses consommateurs.

De la création de l’atelier collaboratif, au maintien des relations de long terme avec les planteurs, l’approche de Reck suppose des investissements en termes de temps, et des financements importants. Mais pour attirer les consommateurs et les talents au sein de l’entreprise, c’est probablement une stratégie gagnante à long terme. « Le secteur du café connaît une mutation forte. Environnement, conditions de travail, qualité du café : aujourd’hui les consommateurs regardent tous ces éléments. Il faut faire preuve de bon sens, et adopter une démarche qui répondent à leurs demandes. Les grands groupes finiront par copier ces bonnes pratiques afin de ne pas être laissées pour compte », conclut Thomas Riegert.

www.reck.fr/content/30-notre-responsabilite-citoyenne

Lea Surugue, Les Echos du 18/02/2019

Les Capsules de Cafés Reck , des capsules made in France…

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Les capsules Reck , les capsules de grande qualité, les capsules des connaisseurs…

Si le grain de café vient de l’autre bout du monde, la traçabilité, le circuit court de l’ensemble de nos emballages, ainsi que l’éco responsabilité avec une gestion responsable des forêts, sont notre priorité pour des capsules Made in Alsace.
Des capsules innovantes et étanches à l’air évitant le suremballage individuel tout en préservant la fraîcheur et la qualité des arômes de vos cafés.

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Les Cafés Reck s’encapsulent..