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5 idées pour préparer un « iced coffee »

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Par le ELLE à Table du 27 Juillet 2017  http://www.elle.fr/Elle-a-Table/Les-dossiers-de-la-redaction/Dossier-de-la-redac/Iced-coffee

1/ Le Cold Brew

On mélange du café moulu avec du sucre brun, de la cannelle en poudre et de l’eau froide. On mélange bien et on laisse reposer au moins une nuit avant de passer le tout dans un filtre à café. ne reste qu’à verser le café infusé à froid dans une tasse, d’ajouter des glaçons et du lait en fonction de son goût.

2/ Iced Latte au Lait d’amande

On verse du café infusé, mélangé à du sirop de sucre dans un moule à glaçon. On laisse prendre les glaçons dans le congélateur pendant 3-4 heures. On place nos glaçons de café dans une tasse ou un verre et on verse du lait d’amande.

3/ Iced Coffee Amande Caramel ou Noisette ou…

On place des glaçons dans un verre on y verse notre café infusé à froid puis on complète avec du lait d’amande et du sirop de caramel.

4/ Iced Coffee Vietnamien

On verse du lait concentré sucré au fond des tasses, on y ajoute du café infusé à chaud en essayant de na pas mélanger les deux éléments. On y ajoute des glaçons et on sert.

5/ Iced Coffee lait de Coco Vanillé

On mélange du café moulu avec de l’eau et on laisse infuser 12 heures. On porte à ébullition du lait de coco avec une gousse de vanille et du miel. on laisse chauffer pendant 3-4 minutes. On remplit un verre de glaçons, on verse le café infusé à froid et le lait de coco vanillé

Un café cultivé, récolté et torréfié dans de bonnes conditions peut s’avérer très bénéfique pour la santé…

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Le café, bon pour la santé cardiaque et cérébrale

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Lorsque vous avez soif, l’eau est la solution idéale pour répondre à vos besoins, mais, si vous êtes à la recherche d’une boisson à savourer pour démarrer la journée ou quand vous prenez une pause au boulot, elle ne vous apporte pas spécialement le plaisir que vous recherchez.

Il n’existe pas de réel substitut à l’eau – et vous savez que votre corps a besoin d’une bonne dose de ce liquide quotidiennement – mais, heureusement, vous pouvez vous tourner vers d’autres boissons saines. En tête, le café et le thé, ce qui devrait être une bonne nouvelle pour la plupart d’entre vous, puisque ces boissons se retrouvent parmi les plus consommées dans le monde.

Le café a une mauvaise réputation pour la santé, parce que 97 pour cent de celui-ci est pulvérisé avec des pesticides et la plupart est contaminée par des mycotoxines. Une mauvaise torréfaction est également une source de problème, car cela peut apporter des toxines telles que l’acrylamide.

Malgré tout, un café cultivé, récolté et torréfié dans de bonnes conditions peut s’avérer très bénéfique pour la santé.

Consommer jusqu’à 5 tasses de café par jour est bon pour vous !

Dans l’édition 2015 du Dietary Guidelines for Americans, un comité consultatif gouvernemental a, pour la première fois, dit que les Américains pouvaient consommer, en toute sécurité et sans effet néfaste, jusqu’à cinq tasses de café par jour, soit environ 400 milligrammes de caféine.

Cette affirmation est basée sur plusieurs métaanalyses et études évaluant le lien entre le café et les maladies chroniques telles que le cancer, le diabète de type 2, les maladies cardiaques, et les maladies de Parkinson et d’Alzheimer.

Le café a longtemps eu une mauvaise réputation à cause de sa teneur en caféine, mais il contient aussi des antioxydants bénéfiques, comprenant d’importantes quantités d’acide hydrocinnamique et de polyphénols.

Le café est la source numéro un d’antioxydants dans le régime alimentaire américain, des recherches mentionnant même que rien ne l’égale, ni même ne s’en approche ! Les antioxydants peuvent même aider à neutraliser les effets les plus sévères de la caféine que le café contient naturellement.

Le café peut être bon pour votre cœur 

On a longtemps entendu que le café augmentait la pression artérielle, au moins temporairement, mais les études à long terme n’ont pas trouvé de lien ; on tend plutôt à penser, aujourd’hui, que les consommateurs de café peuvent développer une tolérance à ses effets hypertenseurs.

D’autre part, les recherches suggèrent que le café peut être très bon pour votre santé cardiaque. Une métaanalyse, combinant les résultats de 11 études, a démontré que près de 480000 personnes consommant de deux à six tasses de café par jour avaient moins de risque de faire un AVC :

« Les composés phénoliques du café possèdent des propriétés antioxydantes et peuvent inhiber la modification oxydative de la lipoprotéine de faible densité (LDL), réduisant ainsi le processus athérosclérotique.

La consommation modérée de café (de 1 à 3 tasses par jour aux États-Unis ou de 3 à 4 tasses par jour en Europe) a été associée à un risque significativement plus faible de maladie coronarienne chez les femmes. De nombreuses études indiquent également que la consommation de café diminue le risque de développer un diabète de type 2 qui favorise les maladies cardiovasculaires ».

En outre, il a été démontré, dans une étude concernant plus de 25000 personnes, que ceux qui consommaient une quantité modérée de café – c’est-à-dire de trois à cinq tasses par jour – étaient moins susceptibles d’avoir des dépôts de calcium dans les artères coronaires que ceux qui en buvaient de plus grandes quantités quotidiennes ou, au contraire, pas du tout.

Une grande partie de la plaque artérielle est constituée de dépôts de calcium (athérosclérose), d’où le terme « durcissement des artères ». Ceci est un facteur significatif de risque de maladies cardiaques.

Une étude a démontré que la consommation modérée de café réduit vos chances d’être hospitalisé pour des problèmes de rythme cardiaque. Une autre recherche a révélé qu’une consommation modérée de café augmenterait de 30 pour cent la circulation sanguine dans vos petits vaisseaux sanguins, ce qui soulage votre cœur.

Le café est bénéfique pour la santé cérébrale

Le café est réputé pour sa capacité à vous rendre plus alerte et concentré, et augmenter les performances cognitives, au moins temporairement. Il a aussi quelques avantages impressionnants pour la santé cérébrale.

L’acide chlorogénique (CGA) contenu dans le café, par exemple, protège les neurones contre la neurotoxicité du glutamate et peut donc réduire le risque de maladies neurodégénératives telles que l’AVC ischémique.

Boire de trois à cinq tasses de café par jour, à partir de la cinquantaine, diminue le risque de démence et de maladie d’Alzheimer d’environ 65 pour cent !

La caféine favorise également la production de neurotransmetteurs – la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline – et déclenche la libération du facteur neurotrophique dérivé du cerveau – le Brain-Derived Neurotrophic Factor, mieux connu sous le nom de BDNF – impliqué dans la survie des neurones existants et favorisant la croissance de nouveaux neurones, améliorant ainsi la santé cérébrale.

Les personnes présentant un déficit cognitif léger (MCI) qui ont un taux de caféine plus élevé dans le sang, en raison d’une consommation de café, sont moins susceptibles d’évoluer vers la démence.

« Un apport de caféine réduit le risque de démence, en particulier pour les patients déjà atteints de MCI», indiquent les chercheurs.

http://www.santenutrition.net/le-cafe-bon-pour-la-sante-cardiaque-et-cerebrale/

Le café est présent sur la table du petit-déjeuner dans 87% des foyers français

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Les torréfacteurs organisent ces 27 et 28 mars leurs journées portes ouvertes. L’occasion de découvrir tout l’univers de la dégustation.

Les torréfacteurs organisent ces 27 et 28 mars leurs journées portes ouvertes. L’occasion de découvrir tout l’univers de la dégustation.

Allongé, serré, sucré, au lait, crème ou cappuccino : il y en a vraiment pour tous les goûts. Le café est présent sur la table du petit-déjeuner dans 87% des foyers français.

Le plus vendu, c’est encore le café moulu. Il représente la moitié du marché. Ensuite, ce sont les capsules, dont les ventes ont quadruplé ces dernières années, grâce à George Clooney. Derrière, on a le café en grains, qui connaît une forte percée (+20%). De plus en plus de machines automatiques fonctionnent aussi avec des grains de café. Pour sa commodité, il y a toujours les inconditionnels du café soluble.

On voit, en France, une nouvelle façon de consommer le café. Avant, on buvait du café. Aujourd’hui, on le déguste. On va rechercher les arômes. C’est pour cela que les 850 artisans torréfacteurs français vont sélectionner dans le monde entier leurs grains de café, soit eux-mêmes, soit par le biais des importateurs.

60 variétés botaniques

Chaque pays – et même chaque région du monde – a son propre terroir, un peu comme le vin. Il existe 60 variétés botaniques de cafés dans le monde entier. Elles sont plus ou moins acides, plus ou moins rondes, plus ou moins puissantes.

N’oublions pas la torréfaction. Le torréfacteur va prendre le temps de cuire les grains, très lentement, 16 à 17 minutes pour développer tous leurs arômes. Un industriel, lui, va cuire le grain en 5 minutes. Ensuite, il y a l’assemblage. Les artisans mélangent les différents goûts pour apporter au café leur touche personnelle.

En réalité, on compte 130 étapes, de la mouture à la tasse. C’est toute cette chaîne qui fait que chaque café est différent. Dans le monde, 25 millions de personnes travaillent dans l’univers du café, de la plantation à l’assemblage, pour vous offrir vos saveurs matinales et réveiller vos papilles.

http://www.rtl.fr/emission/rtl-consommation

Café des Cafés…

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29Nov

Publié par Chan’ Tal ♥  – Catégories :  #Cuisine

Eh ben parce que je restais pensive devant la machine à café, j’ai décidé de savoir ce qu’il y avait exactement dans ce que  je commande. Normalement dans le monde entier ce sont les  les mêmes recettes.

 

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1. Expresso : Une demie tasse de café noir

2. Américain : Café léger, dilué avec de l’eau

3. Macchiato : Café + Chantilly

4. Expresso Panna : Café + crème légère

5. Café arabe : café + cannelle + cardamome

 

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6. Doble : double dose de café

7. Coupé : café + un peu de lait

8. Café au lait : moitié café + moitié lait

9. Larme : un peu de café + beaucoup de lait

10. Caribéen : Café + rhum + sucre muscovado + vanill

 

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11. Cappucino : café + peu de lait + beaucoup de chantilly

12. Café Latte : Café + beaucoup de lait + peu de chantilly

13. Bref : Café + crème + lait

14. Moccha Vienna : Café + Chocolat + Lait + Chantilly

15. Sous-marin : Lait + barre de chocolat

 

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16. Irlandais : Café + whisky + crème fouettée

17. Caramelo Macchiato : café + lait + chantilly + sauce caramel

18. Hawaïen : café + lait de coco

19. Amaretto : Café + liqueur d’amande et crème liquide

20. Quitafrio : lait + Whisky ou rhum + miel + noix muscade (ou autres)

 

Comment et pourquoi les Français vont aimer le bon café…

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Le café français est immonde… selon les Américains
par Anna Brones dans Culture le 11 mai 2014.

Il y a une chose que ne vous disent jamais ni les guides de voyage, ni les francophiles, ni les romantiques béats: le café français est abject.

Culturellement, Paris est la ville des cafés mais pas du café. Cela va sans doute choquer ceux qui pensent que le palais si sophistiqué des Français couvre tout le spectre des aliments et des boissons. Mais si sommelier est une situation respectée et si Paris continue d’être un centre névralgique de l’élite gastronomique, le plus souvent, on s’y retrouve, à la fin du repas, devant une tasse trop amère élaborée à partir de grains de médiocre qualité.

Un ancien ami de Portland, dans l’Oregon, m’a raconté qu’il avait vécu quelque temps à la frontière entre la France et l’Italie pour son travail:

«Nous passions en France pour acheter nos croissants et revenions pour prendre le café. L’un des deux pays ne sait pas faire le café, l’autre ne sait pas faire les pâtisseries; on imagine qu’ils pourraient s’associer et trouver une solution.»

Dites le mot café à n’importe quel amateur de caféine qui a passé du temps en France et vous le verrez immédiatement lever les yeux au ciel. Ce n’est tout simplement pas le point fort des Français.

>>> À lire aussi: «Pourquoi les Français boivent du mauvais café (pour l’instant)»

Un monde difficile d’accès

Le vent tourne pourtant dans la capitale française, avec l’arrivée d’une nouvelle vague de brûleries artisanales et de cafés qui croient en un petit noir de qualité. Mais les Français ont du mal avec le changement, tout particulièrement les habitants d’une ville réputée pour le ferme ancrage de ses traditions.

Et si beaucoup voient d’un bon œil l’élargissement du monde du café, il se boit avec une bonne rasade de critiques. Si pour certains, la torréfaction locale est peut-être le signe d’une cité qui se tourne vers l’avenir, d’autres y voient le symbole d’une ville en train de subir une modification définitive de sa culture culinaire.

«[Le monde parisien du café] est difficile d’accès car nous sommes convaincus d’avoir déjà une telle culture du café», explique Nico Alary, copropriétaire de Holybelly, café ouvert l’année dernière dans le quartier du Canal Saint-Martin. «Vous savez, il y a des cafés partout… mais ce qui est triste, c’est qu’en réalité, ils ne savent pas faire du bon café. Leur truc, ce n’est pas le café. On y va pour prendre une bière ou un verre de vin.»

Alary et sa partenaire Sarah Mouchot ont ouvert Holybelly après avoir passé les sept dernières années à Vancouver, au Canada, et à Melbourne, en Australie. Malgré le boudin noir figurant au menu, Holybelly n’est pas un café français typique. L’intérieur dégage une touche de modernité, le tableau noir sur le mur du fond liste tous les produits saisonniers du mois et surtout, on n’y prend pas le café à la légère.

Comme l’explique Alary, la tasse de café français classique est sur-extraite et amère, ce qui explique pourquoi les Français adorent le noyer dans le sucre. Mais Alary et son personnel prennent le temps de faire un bon café filtre en utilisant un café d’origine unique torréfié localement par Belleville, une brûlerie récemment installée dans le XIXe qui offre des petits noirs gratuits le samedi, juste pour permettre aux habitants du quartier de goûter son café et de décider eux-mêmes de ce qui est bon et ce qui ne l’est pas.

Ce qui ne veut pas dire pour autant que tout le monde en soit friand. Alary évoque un habitant du quartier qui vient souvent le voir et lui a dit un jour à quel point il n’aimait pas ce que Holybelly servait:

«Il a expliqué: “Je ne dis pas que c’est du mauvais café; je dis juste que je n’y suis pas habitué.” Je crois qu’il a mis le doigt sur quelque chose de vraiment intéressant: que les Français (ont cet) héritage de 20, 25 ans de café effroyable, et que leur palais s’y est accoutumé.»

Cela signifie que changer la culture du café ne se fera pas du jour au lendemain, et qu’il faudra le faire «un Parisien à la fois», comme le dit Alary.

Colonisation et industrie

S’il a raison, comment expliquer que le café français soit si mauvais?

Aleaume Paturle, propriétaire du Café Lomi, torréfacteur devenu coffee shop il y a un peu plus d’un an, a quelques théories sur le sujet: premièrement, cela est lié à l’histoire colonisatrice de la France, et deuxièmement cela a un rapport avec les plus grandes entreprises industrielles productrices de café.

Pendant longtemps, le café des colonies françaises fut importé libre de taxes, ce qui rendait les grains du reste du monde beaucoup plus onéreux. Les colonies françaises produisaient principalement du robusta, un grain moins cher, au goût plus fort et plus âpre que l’arabica, l’autre variété dominante de café. Parce qu’il avait surtout accès à cet arabica, le palais français s’est habitué à cette variété plus âpre et, avant la dérèglementation du marché du café dans les années 1950, le robusta constituait 80% du marché français. Plus de 60 ans plus tard, ce palais amateur d’âpreté du grain existe toujours et le robusta compte pour environ 50% du marché du café français.

Au-delà de l’histoire et des préférences gustatives, d’autres facteurs entrent en jeu dans le domaine du café en France. Beaucoup d’amateurs de café artisanal imputent le syndrome du mauvais café aux grands distributeurs qui exercent une ferme mainmise sur le marché du café. «Ils offrent des machine (à espresso) à ceux qui servent leur café», déplore Paturle. Sachant que ces machine sont vendues à un prix exorbitant, en recevoir une gratuitement à condition de servir une marque médiocre de café a de quoi séduire.

Le Café Lomi a fait le chemin inverse lorsque Paturle l’a lancé il y a quatre ans. Jusqu’en 2012, à l’ouverture de son coffee shop, il se consacrait exclusivement à la vente aux professionnels, fournissant aux cafés, restaurants et hôtels locaux son café torréfié localement et assurant une formation de 20 heures minimum à tous ceux qui le servaient pour s’assurer que la qualité serait maintenue. Aujourd’hui, le Café Lomi a ouvert dans le XVIIIe arrondissement un café-brûlerie, dans un quartier plus connu pour ses tissus africains et son couscous que pour ses torréfacteurs.

Pourtant, en entrant chez Lomi, on se retrouve en terrain connu: tables basses, canapé en cuir, design industriel minimaliste, clients qui travaillent sur leur Macbook, cafetières Chemex fièrement exposées. Paturle ne tarde pas à souligner cependant que si les clients affirment qu’on se croirait dans un café de la côte Est ou Ouest, l’architecte qui a conçu cet endroit «n’a jamais mis les pieds aux États-Unis». Après avoir travaillé à San Diego pendant un an, il voulait seulement un bon coffee shop, qu’il disait avoir du mal à trouver en France.

Standardisation de la nourriture

Il évoque une autre raison expliquant l’absence d’un univers artisanal, un élément qui dépasse la simple sphère du café: l’ouverture du premier supermarché français. C’était en 1969 et pour lui, c’est à ce moment-là que tout a changél: le café en particulier, et l’alimentation en général.

En effet, aujourd’hui, 97% du café consommé dans les foyers est acheté dans des chaînes de supermarché, ce qui laisse très peu de place aux petits torréfacteurs. Et dans un pays réputé pour ses producteurs indépendants, ses bouchers, ses fromagers, ses boulangers, il se trouve que les deux tiers du marché de l’achat de nourriture sont contrôlés par de grandes chaînes de supermarchés et leurs acheteurs.

Et cela se ressent dans le monde de la restauration parisienne, où beaucoup d’établissements ne s’appuient pas sur l’art de la cuisine mais sur Metro, le géant de la distribution destiné à l’industrie hôtelière.«Metro est un énorme virus qui infecte tous les bistrots», déplore Alary, qui souligne à quel point il est facile pour les restaurants d’acheter des classiques de la cuisine française tout préparés, de les coller au micro-ondes et de les servir comme si c’était de la bonne cuisine maison. À Holybelly, le menu indique spécifiquement le type de nourriture que les clients ne mangeront pas: «Pas de surgelés. Pas de micro-onde. Pas de Metro.»

Si vous croyez que Paris est la capitale des petits plats qui passent directement de la ferme à l’assiette, réfléchissez-y à deux fois. En réalité, une récente enquête indique qu’un tiers des restaurants français admettent servir des produits surgelés qu’ils se contentent de réchauffer. La réalité est que cette vision romancée que nous avons tous de la France –avec ses petits producteurs, sa chère excellente et honnête, son hédonisme– est en train de changer.

«Nous avons cet héritage, ce passé de bons cuisiniers, de bons vivants et d’amoureux des bonnes choses, mais cela ne représente qu’une toute petite fraction du peuple français», explique Alary. «Les bistrots sont inexistants; les bons restaurants sont difficiles à trouver. Alors peut-être qu’il y a 50 ans, il existait une raison de se battre. Aujourd’hui, il faut une nouvelle culture.» Des mots durs à entendre de la bouche d’un Français.

Revenir à la culture d’autrefois, celle qui vaut à Paris une telle vénération, nécessitera l’influence et l’esprit d’initiative d’une jeune génération d’entrepreneurs reconnaissant que si les Français ont inventé la gastronomie moderne, ils sont restés à la traîne de la rapide évolution des goûts internationaux. On sent que les choses commencent à changer, et c’est d’ailleurs un sentiment qui trouve un écho chez d’autres jeunes Parisiens.

Lors d’un dîner, un ami né et élevé dans la capitale française a fait un commentaire dans ce sens –«Paris était une ville-musée… aujourd’hui elle est redevenue une ville»– en évoquant plusieurs bars où il peut se rendre pour boire une bonne bière sans se ruiner. Certains se plaignent que ce genre d’endroits –brasseries artisanales, bars à cocktails à l’américaine, vrais cafés– sont des poses de hipsters, un autre produit dérivé de la culture générique brunch-et-fixie qui a inspiré une fascination très Brooklyn dans certains quartiers de Paris. Mais ce serait faire fi du travail honnête et innovant fait par de nombreux Parisiens pour mettre en avant cette culture gastronomique.

Changement de l’intérieur

Ce qui est certain, c’est que pour que le changement soit accepté, il doit venir de l’intérieur, et comme le souligne Paturle, cela signifie proposer un produit permettant aux habitants de s’identifier:

«Aujourd’hui, la tendance est au café acide… mais les Français n’aiment pas ça, alors pourquoi continuons-nous à le leur servir?»

Vous trouverez sans aucun doute ces crus acides chez Lomi, à côté de produits alignés sur les goûts des papilles d’autres capitales du café mondiales, mais Paturle estime que ce qu’il sert doit refléter le marché local. «Ne pas travailler avec des cafés adaptés aux Français est la preuve d’un manque de personnalité», juge-t-il. «Voulons-nous dire au consommateur “Voilà, c’est ça qui est bon” ou est-ce au consommateur de nous dire “C’est ça que j’aime”?»

Dans le cadre de sa tentative de convaincre les Français des avantages de la torréfaction artisanale, Paturle a lancé deux nouveaux assemblages, le Bordeaux et le Bourgogne –et oui, la référence au vin, que les Français connaissent si bien, est voulue. Le Bordeaux, tout comme le vin, a un peu plus de corps et décline des notes chocolatées, tandis que le Bourgogne est plus fruité et plus léger. «Nous voulons vraiment que les gens comprennent que les assemblages ont des goûts différents… alors nous faisons référence au vin», explique-t-il.

Il ne s’agit pas seulement d’adopter des tendances du reste du monde mais d’être innovant et créatif dans la culture existante, et de combiner tous les éléments, locaux et étrangers, pour créer quelque chose d’unique qui mette en valeur la tradition locale. Pour Paturle, le monde idéal serait un lieu où cuisine française et bon café iraient de pair, vœu que j’ai entendu dans la bouche de nombreux Français.

Le souhait de revenir au bistrot parisien traditionnel, de servir de la nourriture simple et classique et de conclure avec une bonne tasse de café trouve sans aucun doute un écho chez beaucoup. «Nous devrions utiliser notre terroir, utiliser les idées de la cuisine française et les associer avec les cafés», ajoute-t-il. «Il ne s’agit pas simplement d’avoir recours aux produits locaux mais aussi de réaliser des recettes locales avec ces produits.» À l’avenir, c’est ce qu’il espère faire avec le Café Lomi.

La magie d’une poignée d’établissements ambitieux ne pourra effacer des centaines d’années d’histoire de mauvais café, mais il est clair qu’un changement se prépare. Si Paris doit assortir la qualité de son café à celle des lieux où on le sert, il lui faudra le faire goutte à goutte, une tasse après l’autre.

Anna Brones

Traduit par Bérengère Viennot