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Les capsules de Cafés Reck…un produit made in Alsace

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SHOPPING – Strasbourg

Des capsules de café d’ici

Les puristes s’en détournent mais, dans nos cuisines et bureaux, café est devenu synonyme de capsules. Les torréfacteurs locaux l’ont compris, qui proposent désormais des produits « made in Strasbourg».

Reck ou Sati face à Nespresso : le géant suisse a quelques milliards de capsules d’avance, mais l’essentiel est de proposer une alternative locale.  Photo DNA - J.-C. DornReck ou Sati face à Nespresso : le géant suisse a quelques milliards de capsules d’avance, mais l’essentiel est de proposer une alternative locale. Photo DNA – J.-C. Dorn

D’un côté, le portrait séduisant de George C. en vitrine, du personnel au look inspiré par la star un soir de cérémonie des Oscars, des agents de sécurité, la foule et un décor très intrigant pour qui débarquerait des années 1990 directement en 2016. De l’autre, des capsules de café sous cloche de verre, en devanture, un large comptoir, des vendeurs en tablier et quelques clients savourant l’odeur du café fraîchement moulu. Vous êtes rue de la Mésange, au centre-ville de Strasbourg, où seul un parfumeur sépare l’enseigne Nespresso de la boutique Reck.

« Elles sont un peu meilleures que la concurrence et, en plus, produites localement »

La marque strasbourgeoise a investi un million d’euros dans une ligne de production installée au Port-du-Rhin, avant de lancer, il y a plus d’un mois, sa gamme de cafés en capsules. Précédemment, ces produits ont aussi été testés par plusieurs centaines d’internautes recrutés via Facebook (DNA du 16 novembre 2015).

Stéphane, un Strasbourgeois de 40 ans, a découvert les capsules Reck il y a dix jours, et revient déjà se ravitailler : « Elles sont un peu meilleures que la concurrence et, en plus, produites localement. Du coup, nous avons décidé de les adopter. » Alexandra et Sébastien, un couple de Strasbourgeois, n’ont pas renoncé à l’achat d’autres marques. Ils se réjouissent surtout de disposer d’un choix plus large : « Nous n’aimons pas les cafés aromatisés à la vanille ou au caramel, mais nous aimons varier les cafés », expliquent-ils.

Pour l’heure, Reck propose six variétés de dosettes (dont un « déca » et un bio), mais la gamme s’étoffera dans les prochaines semaines. Si la majorité des clients franchit encore le seuil du magasin de la rue de la Mésange pour se ravitailler en grains, « les capsules marchent très bien : elles font venir une nouvelle clientèle et ont permis au magasin d’avoir une forte activité en décembre », juge Naoufal, l’un des vendeurs. Ici, les clients hésitants se voient offrir quelques dosettes de café, histoire de vérifier si elles sont adaptées à leur machine – seule la première génération d’appareils ne l’est pas.

Reck n’est pas le seul torréfacteur strasbourgeois sur ce marché. Sati, également installé au Port-du-Rhin, l’avait précédé dès 2014. Si Reck commercialise ses produits à travers ses deux boutiques de Strasbourg et Schiltigheim et auprès des professionnels, Sati est aussi bien présent dans les supermarchés. Forte de son avance, la marque propose dix variétés de cafés en capsules, dont trois aromatisées et trois autres issues de l’agriculture biologique et du commerce équitable. Côté prix, si l’on excepte les « grands crus », les deux Alsaciens sont moins chers que la multinationale suisse, avec 10 à 20 centimes de différence sur les paquets de dix capsules.

Le territoire de l’Eurométropole compte un troisième torréfacteur important : les cafés Henri, dont le site de production est implanté à Oberhausbergen. Mais le café en capsule, ce n’est pas la tasse de thé de Christine et Frédéric Steiner, à la tête de cette PME de 80 salariés. Celle-ci s’est lancée dans la distribution automatique, possède une bonne part du marché des hôtels, cafés et restaurants d’Alsace, vend ses produits en supermarché, ainsi que dans ses propres boutiques.

 

http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/2016/01/09/des-capsules-de-cafe-d-ici

La Rolls des Winstub aime le café Reck… par Gilles Pudlowski

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Au Pont du Corbeau

« Strasbourg: la Rolls de la winstub »

Blog du Gilles Pudlowski et Article Les Bonnes Tables DNA Gastronomie 24 au 30 janvier 2015

Christophe Andt © GP

Christophe Andt © GP

Je vous ai dit, il y a quatre ans – eh oui, quatre ans déjà!- sur cette merveilleuse maison qui est sans doute la Rolls de la winstub. Le lieu existe depuis quelque trente six ans, animée avec maestria sans pareille par le roué Christophe Andt. Ce lutin rieur, qui est un goûteur redoutable et un gourmet sans pareil, ne sert que les plats de son coeur. Et celui, bien sûr, est enraciné au coeur de l’Alsace de ses racines. Manière de souligner que tout ce qu’il propose est frappé du sceau du régionalisme autant que de la qualité.

Sa formule du déjeuner à 13,50 € offre, à travers cinq entrées et cinq plats, une sorte de condensé du bon goût à la mode d’ici, avec ce qu’il faut de cochonnailles pour comprendre le bel esprit bucolique de la région. Terrine de jarret, tarte à la choucroute, filet de hareng matje aux pommes à l’huile,  formidable émincé de tête de cochon avec sa fine sauce gribiche moutardée y précèdent le jambon à l’os servi chaud, la choucroute garnie, les fleischkiechle évidemment maison, le splendide saumon (fort peu cuit, donc moelleux) poêlé sur choucroute et beurre blanc sans omettre la belle poitrine de cochon rôti aux pommes grenailles qui faisaient les délices de mon commensal Emile Jung.

Est-ce d’ailleurs un hasard si le meilleur monde de la gourmandise d’ici vient se sustenter là avec des plats qu’il ne trouve pas chez lui? Cathy Klein se régalait, là, d’une splendide tête de veau, tandis que Monique Jung se faisait plaisir avec un vrai bibelass käse à la paysanne. Je n’aurai garde d’oublier la mirobolante tarte à l’oignon, l’un des chefs d’oeuvre du genre, comme de souligner que la carte des vins fait la part belle à des crus et des domaines quasi inconnus ailleurs sur une carte des vins riche en surprises. Ainsi, le muscat d’Albert Maurer à Eichoffen, le sylvaner de Fernand Seltz à Mittelbergheim, le pinot noir de Jean-Marc Dreyer à Rosheim.

On achève sur un dessert de choix, comme avant la fondante tarte aux myrtilles, le riche – mais léger – moelleux au chocolat, le savoureux savarin au rhum sans omettre les très regressifs pot de crème aux petites confitures du jour avant un splendide café expresso de chez Reck et un marc de gewurz de chez Hagmeyer à Balbronn. Bref, avec le beau cadre boisé, peint, signé du père Waydelich et du peintre Edgar Mahler, avec ses fenêtres en culs de bouteille, qui  ne laisse filtrer qu’à peine la lumière du jour, venant des proches quais de l’Ill, on se croirait dans un film sur une winstub à Strasbourg. Mais, on l’a déjà dit, au sommet du genre!

Monique, Emile, Cathy et Christophe © GP

Monique, Emile, Cathy et Christophe © GP

Cafés Reck crée l’usine collaborative

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Cafés Reck a regroupé toutes ses activités dans un site unique au port du Rhin à Strasbourg. Ce nouvel atelier de torréfaction, qui a nécessité trois millions d’euros d’investissement, est plus qu’un simple site de production. Il a été conçu pour être une usine collaborative (retrouvez l’article d’Odile Weiss dans les DNA).

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 Le conteneur qui trône au milieu du rond-point de la route de la Rochelle annonce la couleur : Cafés Reck est désormais installé au port. Le torréfacteur alsacien, dont les activités étaient éclatées sur cinq sites de l’agglomération, a réalisé l’an dernier son objectif. Il a regroupé l’ensemble de ses opérations dans une nouvelle usine, aménagée dans les anciens locaux de la société Saplast.
« Nous étions arrivés au bout du système », explique Thomas Riegert, le président de Cafés Reck. La PME familiale spécialisée dans la fabrication de café pour la restauration hors domicile, qui connaît « une progression à deux chiffres », avait en effet besoin d’adapter son outil et de retrouver des marges de développement.

Un campus du café

Le site de 2000m2 équipé de nouvelles lignes automatisées permettra à Cafés Reck d’aller au-delà de sa production actuelle, qui est de l’ordre de 500 tonnes par an. Cet investissement de trois millions d’euros, qui s’est accompagné de la création de quatre emplois (ce qui porte l’effectif de la PME à 35 salariés) est aussi l’occasion pour Thomas Riegert d’explorer de nouvelles voies.
Le chef d’entreprise a en effet tenu à faire de sa nouvelle unité une « usine collaborative », un « laboratoire ouvert aux professionnels » qui souhaitent créer leur ligne de café.
« Ici, explique-t-il, nous faisons de la petite série, du sur-mesure » à partir de grands crus et de cafés soigneusement sélectionnés. « Nous sommes des artisans qui utilisons des méthodes industrielles et du matériel de pointe » qui permet par exemple « de millimétrer les dosages » et de « moudre à froid, afin de préserver les arômes », indique M. Riegert.
Ce parc, Cafés Reck le partage avec d’autres torréfacteurs qui veulent élaborer leurs propres recettes.
« Nous les formons à notre outil puis nous le mettons à leur disposition », précise le chef d’entreprise qui a poussé le processus jusqu’au bout. Il a en effet équipé son site de production d’un centre de formation, de bureaux, d’un studio photo et même d’un appartement réservés à ces utilisateurs occasionnels.
La Compagnie des Torréfacteurs – c’est le nom de ce nouveau concept – compte d’ores et déjà une douzaine de membres. Et ce n’est sans doute qu’un début. « Nous avons beaucoup de demandes », témoigne Thomas Riegert.
Cette nouvelle activité, qui permet à Cafés Reck d’approcher les 5 millions d’euros de chiffre d’affaires n’est sans doute pas la dernière diversification de l’entreprise. Le torréfacteur, qui alimente aujourd’hui près de 700 clients professionnels dans la région et exploite trois boutiques destinées aux particuliers (dont une aménagée dans la nouvelle usine) dispose en effet de place pour accueillir de nouvelles activités.
Thomas Riegert ne le cache pas : une réflexion sur de nouveaux produits est en cours. « Nous sommes en discussions, confirme-t-il. La suite de l’histoire n’est pas encore écrite. »