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Cafés Reck crée l’usine collaborative

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Cafés Reck a regroupé toutes ses activités dans un site unique au port du Rhin à Strasbourg. Ce nouvel atelier de torréfaction, qui a nécessité trois millions d’euros d’investissement, est plus qu’un simple site de production. Il a été conçu pour être une usine collaborative (retrouvez l’article d’Odile Weiss dans les DNA).

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 Le conteneur qui trône au milieu du rond-point de la route de la Rochelle annonce la couleur : Cafés Reck est désormais installé au port. Le torréfacteur alsacien, dont les activités étaient éclatées sur cinq sites de l’agglomération, a réalisé l’an dernier son objectif. Il a regroupé l’ensemble de ses opérations dans une nouvelle usine, aménagée dans les anciens locaux de la société Saplast.
« Nous étions arrivés au bout du système », explique Thomas Riegert, le président de Cafés Reck. La PME familiale spécialisée dans la fabrication de café pour la restauration hors domicile, qui connaît « une progression à deux chiffres », avait en effet besoin d’adapter son outil et de retrouver des marges de développement.

Un campus du café

Le site de 2000m2 équipé de nouvelles lignes automatisées permettra à Cafés Reck d’aller au-delà de sa production actuelle, qui est de l’ordre de 500 tonnes par an. Cet investissement de trois millions d’euros, qui s’est accompagné de la création de quatre emplois (ce qui porte l’effectif de la PME à 35 salariés) est aussi l’occasion pour Thomas Riegert d’explorer de nouvelles voies.
Le chef d’entreprise a en effet tenu à faire de sa nouvelle unité une « usine collaborative », un « laboratoire ouvert aux professionnels » qui souhaitent créer leur ligne de café.
« Ici, explique-t-il, nous faisons de la petite série, du sur-mesure » à partir de grands crus et de cafés soigneusement sélectionnés. « Nous sommes des artisans qui utilisons des méthodes industrielles et du matériel de pointe » qui permet par exemple « de millimétrer les dosages » et de « moudre à froid, afin de préserver les arômes », indique M. Riegert.
Ce parc, Cafés Reck le partage avec d’autres torréfacteurs qui veulent élaborer leurs propres recettes.
« Nous les formons à notre outil puis nous le mettons à leur disposition », précise le chef d’entreprise qui a poussé le processus jusqu’au bout. Il a en effet équipé son site de production d’un centre de formation, de bureaux, d’un studio photo et même d’un appartement réservés à ces utilisateurs occasionnels.
La Compagnie des Torréfacteurs – c’est le nom de ce nouveau concept – compte d’ores et déjà une douzaine de membres. Et ce n’est sans doute qu’un début. « Nous avons beaucoup de demandes », témoigne Thomas Riegert.
Cette nouvelle activité, qui permet à Cafés Reck d’approcher les 5 millions d’euros de chiffre d’affaires n’est sans doute pas la dernière diversification de l’entreprise. Le torréfacteur, qui alimente aujourd’hui près de 700 clients professionnels dans la région et exploite trois boutiques destinées aux particuliers (dont une aménagée dans la nouvelle usine) dispose en effet de place pour accueillir de nouvelles activités.
Thomas Riegert ne le cache pas : une réflexion sur de nouveaux produits est en cours. « Nous sommes en discussions, confirme-t-il. La suite de l’histoire n’est pas encore écrite. »

 

Une nouvelle pause café

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Le journal 20 Minutes consacre un article aux Cafés Reck dans son édition du jour, mettant en avant la notion d’Artisan Torréfacteur que Thomas Riegert transmet au travers de ses valeurs (voir l’article sur le site du 20 Minutes)

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Boisson: L’entreprise alsacienne emblématique Café Reck centralise sa production au port du Rhin

 

En Alsace, il n’est pas question que de vin et de bière. Et c’est en passionné que Thomas Riegert, PDG de Café Reck, en parle. Intarissable sur la question, il inaugure leur nouveau local situé rue de La Rochelle dans l’ancienne usine Saplast. «Il fallait centraliser la production sur un seul site. Je ne voulais pas construire une nouvelle usine mais trouver quelque chose qui existait et lui redonner vie», explique-t-il.

« Une usine collaborative »

Aussi, le PDG qui se dit artisan a conçu, non pas une usine mais « un atelier de torréfaction ». « Je voulais qu’il y ait un lien avec le passé. C’est pourquoi nous avons chiné et mis des objets personnels pour la décoration », poursuit Thomas Riegert. En témoigne non seulement la boutique ouverte au public mais aussi les bureaux ou le laboratoire. Mais la quête de l’excellence passe surtout par les 22 plantations disséminées dans 18 pays dans lesquelles il aime se rendre non seulement pour choisir le café mais aussi partager, échanger et aider les petits producteurs. « Je tiens à préserver l’expression d’un café de terroir, à sublimer le travail lié à celui des paysans. Nous avons des liens particuliers avec eux, nous voyons comment les aider et nous pouvons même signer des exclusivités pour trois ans sur des microparcelles. »

Et s’il résume « son job à sélectionner les lots et à les sublimer », Thomas Riegert n’hésite pas à partager son outil de travail avec une dizaine de petits torréfacteurs. «C’est une usine collaborative. Je fais de la microproduction et de la petite série. Il n’y a pas de secret de fabrication. C’est très enrichissant d’échanger avec d’autres torréfacteurs. Chaque café à son profil de torréfaction », ajoute-t-il.

 

 – Gilles Varela