Le café d’Alsace… par Imaginalsace / Le Mag

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Très attendue sur la bière, la charcuterie ou même le foie gras, l’Alsace surprend davantage dès lors qu’on parle café. Et pourtant trois entreprises continuent de torréfier elles-mêmes des grains de café qu’elles sont allées sélectionner aux quatre coins du monde.

Reck, le torréfacteur « nouvelle vague »
Sur le port du Rhin, Thomas Riegert, qui dirige les cafés Reck, annonce la couleur : « Je suis un torréfacteur nouvelle vague : je valorise les terroirs et le travail des hommes. Les sacs que je reçois, je suis allé les choisir moi-même au Cameroun ou en Ethiopie. » Et ce nouvel état d’esprit gagne aussi l’investissement industriel : le tout nouvel atelier inauguré en 2014 est partagé avec une dizaine d’autres torréfacteurs de Paris, Lyon, Reims ou de Belgique, qui viennent ici brûler leurs grains de café… et échanger leurs expériences. Un état d’esprit auquel semble adhérer sa clientèle de bars et de restaurants, qui apprécient l’approche exigeante et innovante de ce café artisanal et alsacien.CAFERECKEmmanuel RENARD, Maître Torréfacteur / Cafés RECK

Sati : la marque au 30 000 tonnes de café/an
Toujours sur le port du Rhin, les Cafés Sati, fondés en 1906, produisent 30000 tonnes de café par an, dont 89% d’arabica. Car c’est ça la marque du café en Alsace : ici, comme chez les cousins germains de l’autre côté du Rhin, on préfère l’arabica d’Afrique de l’Est. Les grandes marques tricolores ont bien essayé de vendre du robusta comme de l’autre côté des Vosges : elles se sont cassé les dents et les consommateurs alsaciens sont restés fidèles à leurs torréfacteurs régionaux. Par goût pour l’arabica.

Henri, l’audace de l’export
De taille plus modeste, les Cafés Henri ne manquent pas d’audace pour autant : avec sa gamme Elsass Line vendue en coffret présentant un mélange de quatre arabicas provenant de trois continents différents, du thé, de la confiture et de la liqueur, le torréfacteur alsacien ose s’attaquer au grand export : la Corée du Sud, le Kazakhstan, la Mongolie. Christine Steiner, codirigeante de l’entreprise, qui court de l’Annula de Cologne aux plus grands salons de l’agro-alimentaire du Moyen-Orient, aime le répéter : « Notre développement passe nécessairement par l’international. »

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