Le café, un nouvel art de vivre

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Mathilde Malnis, du magazine internet « Avantages » (03/04/14) s’intéresse aux tendances Food de ce début d’année 2014, et nous offre une jolie analyse de l’addiction grandissante au café des consommateurs français.

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Le café ? Un nouvel art de vivre

Des coffee shops nouvelle génération, des machines à café quasi pros dans nos cuisines, des formations à l’art de déguster le petit noir… On n’est pas loin de devenir de grandes coffee-addicts.

Le boom des machines à café

Depuis que les dosettes et autres capsules nous ont initiées aux différents crus et au petit expresso-maison, on ne boit plus son café de la même façon. Désormais, on veut du très bon café ou rien. On en a marre du café beurk, du jus de chaussettes. Si certaines ne jurent que par leurmachine Nespresso, d’autres s’essaient carrément à la machine automatique. Attention, le prix de ces machines à café façon barista commence autour de 300 € mais atteint vite les 1000 €  (entre 1 099 € et 1 249 € selon les modèles de cafetières Melitta Caffeo Barista T) et va même jusqu’à 15 000€ pour certaines références professionnelles. Nous sommes ainsi de plus en plus nombreuses à investir dans ces machines à café ultra sophistiquées que l’on trouve normalement derrière les comptoirs.
En 2013, 68 552 machines à café automatiques se sont vendues en France, contre 56 543 en 2012 (soit + 21,1% de pièces vendues). Spécificité : elles utilisent souvent du café en grains. Résultat : on a vu réapparaitre dans les rayons électroménagers les « moulins à café » qui avaient quasiment disparu.

 

Ethiopien, colombien… Ou « blend » ?

Équipées de super machines à café, pas étonnant qu’on veuille aussi de plus en plus, à la maison, des cafés haut de gamme. Ainsi, jusque dans les rayons de supermarchés, les cafés affichent leurs origines quand il y a 20 ans seules comptaient les mentions « arabica » ou « robusta »… Du coup, on apprend à déguster le café : douceur, acidité, amertume, goût fruité… Tout varie en fonction des origines de la graine de café, du continent dont elle provient, de son pays, de sa région, de l’exposition au soleil et de bien d’autres éléments encore. En Éthiopie, le goût du café est plus fleuri, au Brésil il flirte avec les notes céréalières, en Colombie la graine de café a un goût plus grillé et en Inde, l’arôme est un brin plus épicé. Enfin les « blends » sont des mélanges de différentes origines qui permettent des cafés avec des caractères typés (fruité, doux, suave…).

 

Café gourmands ou rien

Cappucino, Latté, Macchiato… séduisent le palais des plus jeunes qui trouvent le café noir encore trop amer. Du coup, à la maison, les plus récentes des machines Nespresso se sont dotées d’un réservoir à lait afin de réussir son latte et la mousse qui l’accompagne. Régilait, la marque de lait déshydraté, a également sorti des dosettes compatibles avec les machines Senseo pour réussir un café au lait bien crémeux. Enfin, la marque de café Lavazza propose désormais trois « toppings » de crèmes aromatisées pour sublimer son petit noir : chocolat biscuit, céréales pistache et chocolat blanc meringue. Il suffit de disposer un peu de crème sur les parois de la tasse avant de verser le café et de lui donner un petit goût supplémentaire (8,70€ la boîte, disponible pour le moment uniquement dans la boutique Lavazza du 6ème arrondissement de Paris).

 

Les coffee shops sinstallent en France

Les traditionnels bistrots au comptoir desquels on prend son petit café bien serré (et en vitesse) ont du mouron à se faire : de plus en plus, on va désormais boire son café dans un « coffee shop ». Un véritable « lieu de vie » (dixit le marketing des enseignes concernées) autour du café. A l’instar d’un salon de thé,on y sert essentiellement des boissons chaudes et froides non alcoolisées et des pâtisseries. Et si l’on pense évidemment à la très célèbre chaine américaine Starbucks, elle n’est pas la seule : Columbus café – chaîne française – la talonne. En novembre 2013, l’enseigne a reçu l’award de la « meilleure chaîne de coffee shop en France ». Quant à la puissante enseigne anglo-saxonne Costa coffee, deuxième opérateur de café au monde, elle vient d’ouvrir 5 adresses en France. Atout de ces coffee shops ? Ils véhiculent une image cool : on y sirote son café, souvent dans un grand gobelet personnalisé, durant de longues heures en pianotant sur un clavier d’ordinateur ou de portable. Et on y papote longuement entre amis, comme dans les séries américaines qui ont largement contribué au succès de ces espaces.

 

Et si on se formait à la dégustation de café ?

Puisqu’on exige de plus en plus un « bon » café, on a vu tout naturellement apparaître de vrais pros de la dégustation de café : les baristas. A l’origine, ce sont les personnes qui se trouvent derrière le bar. Ces dernières années, ils sont devenusles experts des cafés. En Australie, aux Etats-Unis ou en Nouvelle-Zélande, depuis plus d’une vingtaine d’années, les baristas moulent et torréfient eux-mêmes les grains de café. Ici, ils se contentent d’apprécier les cafés et d’en faire profiter les autres. « Nous sommes en train de rattraper notre retard au niveau de la culture du café européenne et internationale avec les formations dispensées dans les Académies du café » explique Ludovic Loizon, double champion de France de baristas (2011 et 2012) et directeur de l’école de baristas BBS à Velaux (Bouches-du-Rhône).

Un peu pointue la formation de barista ? Certes. Elle est néanmoins ouverte à tous. « 5% de mes clients sont des particuliers » affirme Ludovic Loizon. « Ces personnes ont fait le calcul : investir dans une bonne machine à café revient en réalité moins cher que des capsules et dosettes. » Et, cerise sur l’expresso : le goût est incomparable.

Coût dune formation : 1280 les 4 journées de formation à lAcadémie du Café parisienne des Cafés Richard, et entre 800et 1500 la semaine de formation chez Ludovic Loizon, dans le Sud de la France.

 

Lien vers l’article : http://www.magazine-avantages.fr/,le-cafe-un-nouvel-art-de-vivre,178267.asp