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Le renouveau du café filtre

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Le 27 janvier dernier se tenait la Journée du Café. A cette occasion, Ulla Majoube nous livre un
article sur le renouveau du café filtre, les dernières tendances café et nous indique quel est
l’équipement idéal pour faire du bon café à la maison (lexpress.fr). 

 

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La Journée du café n’est pas la journée de l’espresso. Non, ce jeudi 27 mars est l’occasion pour le café filtre de revenir en haut de l’affiche. Exit le jus de chaussette ou la boisson qui coule dans la machine quand on est sous la douche le matin. Le filtre a désormais ses ardents défenseurs qui n’hésitent pas à prendre leur bâton de pèlerin pour évangéliser les adeptes du breuvage noir. Car loin des clichés, le filtre est avant tout très bon. « Un professionnel ne déguste jamais un café en espresso, car c’est une loupe sur un terroir, révèle Thomas Lehoux. Le filtre, lui, ouvre la gamme aromatique de façon plus large. »

La famille Lehoux est indissociable du milieu du café à Paris depuis cinq ans. Thomas tient le coffee shop Ten Belles et, avec David Flynn, la brûlerie Belleville. Olivier et Christophe sont derrière le Lockwood. « Notre identité, c’est le filtre, nous avoue Thomas Lehoux. On s’est fait connaître des professionnels avec les Frog Fights, des batailles de cafés pour développer et mettre en avant le métier de barista il y a cinq ans. Depuis deux ans, des coffee shops ouvrent avec des baristas qu’on a formés ou qu’on connaît très bien. Pas tous, mais une belle partie! Je pense qu’on a su, à un moment, montrer et partager la passion qu’on a pour ce produit-là. Certains y ont trouvé une émotion, d’autres un métier. »

Les Lehoux, porte-paroles du filtre

Thomas Lehoux a d’abord été pris pour un fou: « Ça a été une très longue bataille! Depuis longtemps, avec David, on est persuadés que le filtre est une manière pratique, peu onéreuse et de grande qualité pour déguster des cafés fins, de terroir. C’est un produit nouveau, mais les gens ne s’y attendent pas. Ils s’attendent au jus de chaussette. » Damien Crémois, au Lockwood, a lâché il y a sept mois un poste aux Nations unies pour devenir barista. « C’est assez excitant de faire partie du début de ce mouvement, poursuit-il. Pour moi, le filtre est comme une bonne bouteille de vin. En fonction du type de café -Amérique du Sud, Afrique-, on va avoir des notes très différentes. C’est le café plaisir, qu’on apprécie. »

En effet, le filtre est avant tout démocratique. Pas besoin d’investir énormément pour obtenir un breuvage de qualité. « C’est important que les gens apprennent à faire un bon café chez eux, renchérit Thomas Lehoux. En France, tout le monde en boit. Malheureusement, beaucoup en boivent du mauvais sans le savoir. » Mais qu’est-ce qu’une bonne recette de filtre? « 60g de café pour 1 litre d’eau », nous avance Damien Crémois. Et surtout une bonne eau minérale, « car cela fait 98% du café ».

« Comme le bon vin »

Passer du jus de chaussette au grand cru, c’est une éducation du palais. « En France, on consomme beaucoup de café, mais on le consomme mal, affirme Thomas Lehoux. Les gens qui buvaient du mauvais café en cafetière à piston chez eux sont passés à Nespresso. Ensuite, ils se sont posés plus de questions sur le café et nous trouvent. » Damien Crémois renchérit: « Plus de gens goûteront le filtre, plus il se développera. C’est comme le bon vin, ça passe par le goût. Si on ne vient pas tester, casser les idées préconçues, ça ne marchera pas. »

L’essor des coffee shops et du café filtre se fait notamment par les femmes. « Les bistrots sont des lieux très masculins, souvent avec des types en train de siroter leur ballon de rouge au comptoir, précise Thomas Lehoux. Ce ne sont pas des endroits toujours très agréables pour la clientèle féminine qui veut juste déguster un café. Les coffee shops ont ouvert une nouvelle porte. » Et le succès est là. « Le café est une boisson de partage et de bien-être, donc on veut que les gens se sentent bien », confirme Damien Crémois.

Toutefois, le filtre sort de son cocon. De plus en plus de restaurants cotés de la bistronomie -Le Richer, le Dauphin, le Chateaubriand, etc.- l’affichent en haut de leur ardoise. « C’est un café qui se marie bien avec la nourriture, observe Damien Crémois. Les gens sont d’abord surpris, mais ça fonctionne! » Fini le mauvais café en fin de repas? « Je trouve bête qu’un chef soit soucieux de ce qu’il met dans l’assiette, mais serve un mauvais café à la fin du repas », souffle le barista du Lockwood.

 

 

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/ten-belles-lockwood-holybelly-fondation-le-renouveau-du-cafe-filtre_1503761.html#LLElOR8RgdDoFBr8.99

Le café, un nouvel art de vivre

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Mathilde Malnis, du magazine internet « Avantages » (03/04/14) s’intéresse aux tendances Food de ce début d’année 2014, et nous offre une jolie analyse de l’addiction grandissante au café des consommateurs français.

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Le café ? Un nouvel art de vivre

Des coffee shops nouvelle génération, des machines à café quasi pros dans nos cuisines, des formations à l’art de déguster le petit noir… On n’est pas loin de devenir de grandes coffee-addicts.

Le boom des machines à café

Depuis que les dosettes et autres capsules nous ont initiées aux différents crus et au petit expresso-maison, on ne boit plus son café de la même façon. Désormais, on veut du très bon café ou rien. On en a marre du café beurk, du jus de chaussettes. Si certaines ne jurent que par leurmachine Nespresso, d’autres s’essaient carrément à la machine automatique. Attention, le prix de ces machines à café façon barista commence autour de 300 € mais atteint vite les 1000 €  (entre 1 099 € et 1 249 € selon les modèles de cafetières Melitta Caffeo Barista T) et va même jusqu’à 15 000€ pour certaines références professionnelles. Nous sommes ainsi de plus en plus nombreuses à investir dans ces machines à café ultra sophistiquées que l’on trouve normalement derrière les comptoirs.
En 2013, 68 552 machines à café automatiques se sont vendues en France, contre 56 543 en 2012 (soit + 21,1% de pièces vendues). Spécificité : elles utilisent souvent du café en grains. Résultat : on a vu réapparaitre dans les rayons électroménagers les « moulins à café » qui avaient quasiment disparu.

 

Ethiopien, colombien… Ou « blend » ?

Équipées de super machines à café, pas étonnant qu’on veuille aussi de plus en plus, à la maison, des cafés haut de gamme. Ainsi, jusque dans les rayons de supermarchés, les cafés affichent leurs origines quand il y a 20 ans seules comptaient les mentions « arabica » ou « robusta »… Du coup, on apprend à déguster le café : douceur, acidité, amertume, goût fruité… Tout varie en fonction des origines de la graine de café, du continent dont elle provient, de son pays, de sa région, de l’exposition au soleil et de bien d’autres éléments encore. En Éthiopie, le goût du café est plus fleuri, au Brésil il flirte avec les notes céréalières, en Colombie la graine de café a un goût plus grillé et en Inde, l’arôme est un brin plus épicé. Enfin les « blends » sont des mélanges de différentes origines qui permettent des cafés avec des caractères typés (fruité, doux, suave…).

 

Café gourmands ou rien

Cappucino, Latté, Macchiato… séduisent le palais des plus jeunes qui trouvent le café noir encore trop amer. Du coup, à la maison, les plus récentes des machines Nespresso se sont dotées d’un réservoir à lait afin de réussir son latte et la mousse qui l’accompagne. Régilait, la marque de lait déshydraté, a également sorti des dosettes compatibles avec les machines Senseo pour réussir un café au lait bien crémeux. Enfin, Continuer la lecture

Tout savoir de l’arabica et du robusta

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L’arabica,

Le meilleur café, est le Coffea arabica, qui tire son nom de ceux qui l’ont popularisé, les marchands arabes qui ont apporté le café d’Afrique de l’Est et l’on introduit dans la péninsule arabique au Moyen Age. Les marchands hollandais ont propagé l’arabica de l’Abyssinie (l’actuelle Éthiopie) et du Yémen à Java, puis un Français, le capitaine de Clieu, l’implanta dans la zone Caraïbe où sa diffusion gagna l’Amérique.

L’arabica qui compte quelque 200 variétés, pousse en altitude entre 600 et 2000 mètres sur des terres plus riches en acides, éléments essentiels des futurs arômes. Il apprécie particulièrement les terres volcaniques d’Amérique centrale et des Caraïbes, riches en minéraux, fertiles et bien drainées. Sensible aux fortes chaleur, il pousse à l’ombre d’arbres à larges feuilles telles les bananiers, ou les cacaoyers pour éviter les rayons du soleil qui nécrose les feuilles. Il craint le gel. Comme l’arabica pousse à des altitudes plus élevées que le robusta, ses grains n’arrivent à maturité qu’après 60 à 120 jours (plutôt que 30 à 60 jours pour le robusta). Le café a donc un arôme plus prononcé, une saveur plus ronde et une meilleure acidité.

A l’état naturel, il peut atteindre 5 à 6 m de haut. On l’étête à 3 m pour faciliter sa culture, et notamment la récolte. L’arabica est autogame. Chaque plant s’auto-fertilise. Des variétés sont nées soit de l’adaptation à différentes terres, soit par hybridation. Certaines ont conquis de nombreuses zones de culture, telles le Moka, au goût très fruité ; le Bourbon apparu sur l’île Maurice ou le Maragogype né dans la ville du même nom, près de Bahia au Brésil, ou encore le Typica.

Les plus grands crus de café sont des arabicas dont les qualités aromatiques sont supérieures à celles des robustas. On compte pas moins de 900 arômes différents dans l’arabica.

Les grains d’arabica compte pour 70 % de la production mondiale de café.

Le Robusta

C’est au Zaïre, dans le bassin du Congo au début du 19e siècle, que la variété d’arbres Coffea canephora – connue sous le nom de robusta – a été découverte pour la première fois. Depuis, le robusta représente 65 % de la production de café du continent africain.

Plus résistant, le robusta remplace dès 1877, les arabicas néerlandais d’Indonésie ravagés par la rouille. En 1859, cette terrible maladie a aussi anéanti les plantations anglaises de Ceylan, qui sont remplacées par une plante promise à un succès phénoménal dans tout l’Empire britannique : le thé.

Le robusta, une des variétés du Canephora qui compte 50 variétés dont seulement cinq sont comestibles, est, comme son nom l’indique, plus robuste que l’arabica. Il pousse à l’état sauvage dans presque toutes les forêts de la zone tropicale africaine. Les grains de café robusta, ou Coffea canephora, s’ils sont plus faciles à cultiver, sont par contre nettement moins savoureux que les arabicas. Les cafés robustas constituent 30 % de la production mondiale de café. Ils sont plus cultivés du niveau de la mer jusqu’à 600 mètres, principalement en Afrique (centre et ouest), au Brésil et en Indonésie, au Sri Lanka, aux Philippines.

Le robusta est allogame, La fertilisation s’effectue par les insectes butineurs qui réalisent la pollinisation croisée des fleurs d’un arbuste à l’autre. Le Coffea canephora est à l’origine d’un nombre important de variétés parmi lesquelles : le robusta proprement dit, cultivé en Indonésie, sous les noms de Palembang ou Mandheling, le Kouillou dont le nom est emprunté à un fleuve du Gabon, ou encore les variétés Conilon du Brésil, Niaouli du Togo et du Dahomey, Gimet de Centre-Afrique.

Caféier très résistant, le robusta produit des grains qui contiennent deux fois plus de caféine que ceux de l’arabica.

 

Le café a fait son apparition dès le VIII siècle…

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L’Ethiopie est le berceau des premiers caféiers qui furent vraisemblablement leur apparition dès le VIIIème siècle.

La légende raconte qu’un berger, appelé Kaldi, avait retrouvé ses chèvres toutes agitées après qu’elles aient ingéré des petites baies rouges.
Kaldi confectionna alors une décoction de ces baies, la but et ne put dormir.
Il la prescrivit aussitôt aux moines pour qu’ils demeurent éveillés durant leurs nuits de prières.

Le café conquiert l’Europe, ses cours royales et ses salons tout au long du XVIIème siècle. On l’utilise comme une épice ou un remède. La consommation s’’installe à Paris en 1675.

Jusqu’à la fin du XVIIème siècle, l’’Ethiopie et le Yémen sont les uniques pays d’approvisionnement des consommateurs Arabes, Ottomans et Européens.
Ce monopole va cependant être brisé au XVIIIème siècle, et la culture du café gagnera le monde tropical: l’Asie, puis l’Amérique du sud où les Hollandais, Français et Anglais cherchent à s’installer pour produire des denrées tropicales que l’Europe consomme toujours plus abondamment.

Vers 1880, les pays européens décident d’implanter en Afrique les premières grandes plantations.

Aujourd’hui le Brésil est le 1er producteur mondial de café, suivi du Vietnam et de la Colombie.