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Le café est présent sur la table du petit-déjeuner dans 87% des foyers français

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Les torréfacteurs organisent ces 27 et 28 mars leurs journées portes ouvertes. L’occasion de découvrir tout l’univers de la dégustation.

Les torréfacteurs organisent ces 27 et 28 mars leurs journées portes ouvertes. L’occasion de découvrir tout l’univers de la dégustation.

Allongé, serré, sucré, au lait, crème ou cappuccino : il y en a vraiment pour tous les goûts. Le café est présent sur la table du petit-déjeuner dans 87% des foyers français.

Le plus vendu, c’est encore le café moulu. Il représente la moitié du marché. Ensuite, ce sont les capsules, dont les ventes ont quadruplé ces dernières années, grâce à George Clooney. Derrière, on a le café en grains, qui connaît une forte percée (+20%). De plus en plus de machines automatiques fonctionnent aussi avec des grains de café. Pour sa commodité, il y a toujours les inconditionnels du café soluble.

On voit, en France, une nouvelle façon de consommer le café. Avant, on buvait du café. Aujourd’hui, on le déguste. On va rechercher les arômes. C’est pour cela que les 850 artisans torréfacteurs français vont sélectionner dans le monde entier leurs grains de café, soit eux-mêmes, soit par le biais des importateurs.

60 variétés botaniques

Chaque pays – et même chaque région du monde – a son propre terroir, un peu comme le vin. Il existe 60 variétés botaniques de cafés dans le monde entier. Elles sont plus ou moins acides, plus ou moins rondes, plus ou moins puissantes.

N’oublions pas la torréfaction. Le torréfacteur va prendre le temps de cuire les grains, très lentement, 16 à 17 minutes pour développer tous leurs arômes. Un industriel, lui, va cuire le grain en 5 minutes. Ensuite, il y a l’assemblage. Les artisans mélangent les différents goûts pour apporter au café leur touche personnelle.

En réalité, on compte 130 étapes, de la mouture à la tasse. C’est toute cette chaîne qui fait que chaque café est différent. Dans le monde, 25 millions de personnes travaillent dans l’univers du café, de la plantation à l’assemblage, pour vous offrir vos saveurs matinales et réveiller vos papilles.

http://www.rtl.fr/emission/rtl-consommation

L’avis du Petit Futé sur Cafés Reck

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Entreprise familiale fondée en 1884 et reprise en 1919 par Emma Reck, Cafés Reck ne cesse d’offrir à ses clients le meilleur du café. Origines pures ou mélanges maison, en grains, moulu ou en dosettes, ce grand torréfacteur alsacien propose au sein de ses boutiques, tous les arômes possibles pour satisfaire les amateurs comme les connaisseurs. Pour des cadeaux originaux et gourmands, vous y trouverez également de nombreuses références de thés, de produits d’accompagnements, de machines à espresso, et des accessoires. On aime aussi s’y arrêter pour déguster des recettes inédites : un cappuccino à parfumer soi-même, un latte macchiato ou encore un chocolat blanc frappé. Miam… Qualité, rigueur et créativité sont les maîtres mots de cette entreprise qui allie tradition et innovation pour le plaisir de tous les amateurs de café !


En savoir plus sur http://www.petitfute.com/v458-strasbourg-67000/c650-produits-gourmands-vins/c1103-cafe-the-tisane/c651-cafe/243773-cafes-reck.html#eRTbHxIbpgplewft.99

Reck secoue le café…

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CAPITAL par Corentin Bainier décembre 2014IMG_1424Thomas RIEGERT, 44 ans, PDG de Cafés Reck

Pas pour rien que son café est servi sur les meilleures tables d’Alsace. La démarche de ce passionné est aux antipodes de celle des mastodontes comme Nestlé ou Kraft Foods, qui occupent 97% du marché mondial du café: « Pour nos cafés, nous prenons en compte la densité, l’humidité, l’origine du grain et appliquons des courbes de Torréfaction variables. En relation directe avec les producteurs, nous savons ce que nous proposons », explique Thomas Riegert, héritier de Cafés Reck, que détient sa famille depuis 1957. Il vient d’investir 3 millions d’Euros dans une nouvelle usine port du Rhin à Strasbourg:  » Entièrement numérique, elle est collaborative: des restaurateurs et des boutiques viennent y torréfier leur café. » Elle doit en outre permettre de produire jusqu’à 1800 Tonnes de café par an, soit trois fois plus qu’aujourd’hui.

 

Comment et pourquoi les Français vont aimer le bon café…

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Le café français est immonde… selon les Américains
par Anna Brones dans Culture le 11 mai 2014.

Il y a une chose que ne vous disent jamais ni les guides de voyage, ni les francophiles, ni les romantiques béats: le café français est abject.

Culturellement, Paris est la ville des cafés mais pas du café. Cela va sans doute choquer ceux qui pensent que le palais si sophistiqué des Français couvre tout le spectre des aliments et des boissons. Mais si sommelier est une situation respectée et si Paris continue d’être un centre névralgique de l’élite gastronomique, le plus souvent, on s’y retrouve, à la fin du repas, devant une tasse trop amère élaborée à partir de grains de médiocre qualité.

Un ancien ami de Portland, dans l’Oregon, m’a raconté qu’il avait vécu quelque temps à la frontière entre la France et l’Italie pour son travail:

«Nous passions en France pour acheter nos croissants et revenions pour prendre le café. L’un des deux pays ne sait pas faire le café, l’autre ne sait pas faire les pâtisseries; on imagine qu’ils pourraient s’associer et trouver une solution.»

Dites le mot café à n’importe quel amateur de caféine qui a passé du temps en France et vous le verrez immédiatement lever les yeux au ciel. Ce n’est tout simplement pas le point fort des Français.

>>> À lire aussi: «Pourquoi les Français boivent du mauvais café (pour l’instant)»

Un monde difficile d’accès

Le vent tourne pourtant dans la capitale française, avec l’arrivée d’une nouvelle vague de brûleries artisanales et de cafés qui croient en un petit noir de qualité. Mais les Français ont du mal avec le changement, tout particulièrement les habitants d’une ville réputée pour le ferme ancrage de ses traditions.

Et si beaucoup voient d’un bon œil l’élargissement du monde du café, il se boit avec une bonne rasade de critiques. Si pour certains, la torréfaction locale est peut-être le signe d’une cité qui se tourne vers l’avenir, d’autres y voient le symbole d’une ville en train de subir une modification définitive de sa culture culinaire.

«[Le monde parisien du café] est difficile d’accès car nous sommes convaincus d’avoir déjà une telle culture du café», explique Nico Alary, copropriétaire de Holybelly, café ouvert l’année dernière dans le quartier du Canal Saint-Martin. «Vous savez, il y a des cafés partout… mais ce qui est triste, c’est qu’en réalité, ils ne savent pas faire du bon café. Leur truc, ce n’est pas le café. On y va pour prendre une bière ou un verre de vin.»

Alary et sa partenaire Sarah Mouchot ont ouvert Holybelly après avoir passé les sept dernières années à Vancouver, au Canada, et à Melbourne, en Australie. Malgré le boudin noir figurant au menu, Holybelly n’est pas un café français typique. L’intérieur dégage une touche de modernité, le tableau noir sur le mur du fond liste tous les produits saisonniers du mois et surtout, on n’y prend pas le café à la légère.

Comme l’explique Alary, la tasse de café français classique est sur-extraite et amère, ce qui explique pourquoi les Français adorent le noyer dans le sucre. Mais Alary et son personnel prennent le temps de faire un bon café filtre en utilisant un café d’origine unique torréfié localement par Belleville, une brûlerie récemment installée dans le XIXe qui offre des petits noirs gratuits le samedi, juste pour permettre aux habitants du quartier de goûter son café et de décider eux-mêmes de ce qui est bon et ce qui ne l’est pas.

Ce qui ne veut pas dire pour autant que tout le monde en soit friand. Alary évoque un habitant du quartier qui vient souvent le voir et lui a dit un jour à quel point il n’aimait pas ce que Holybelly servait:

«Il a expliqué: “Je ne dis pas que c’est du mauvais café; je dis juste que je n’y suis pas habitué.” Je crois qu’il a mis le doigt sur quelque chose de vraiment intéressant: que les Français (ont cet) héritage de 20, 25 ans de café effroyable, et que leur palais s’y est accoutumé.»

Cela signifie que changer la culture du café ne se fera pas du jour au lendemain, et qu’il faudra le faire «un Parisien à la fois», comme le dit Alary.

Colonisation et industrie

S’il a raison, comment expliquer que le café français soit si mauvais?

Aleaume Paturle, propriétaire du Café Lomi, torréfacteur devenu coffee shop il y a un peu plus d’un an, a quelques théories sur le sujet: premièrement, cela est lié à l’histoire colonisatrice de la France, et deuxièmement cela a un rapport avec les plus grandes entreprises industrielles productrices de café.

Pendant longtemps, le café des colonies françaises fut importé libre de taxes, ce qui rendait les grains du reste du monde beaucoup plus onéreux. Les colonies françaises produisaient principalement du robusta, un grain moins cher, au goût plus fort et plus âpre que l’arabica, l’autre variété dominante de café. Parce qu’il avait surtout accès à cet arabica, le palais français s’est habitué à cette variété plus âpre et, avant la dérèglementation du marché du café dans les années 1950, le robusta constituait 80% du marché français. Plus de 60 ans plus tard, ce palais amateur d’âpreté du grain existe toujours et le robusta compte pour environ 50% du marché du café français.

Au-delà de l’histoire et des préférences gustatives, d’autres facteurs entrent en jeu dans le domaine du café en France. Beaucoup d’amateurs de café artisanal imputent le syndrome du mauvais café aux grands distributeurs qui exercent une ferme mainmise sur le marché du café. «Ils offrent des machine (à espresso) à ceux qui servent leur café», déplore Paturle. Sachant que ces machine sont vendues à un prix exorbitant, en recevoir une gratuitement à condition de servir une marque médiocre de café a de quoi séduire.

Le Café Lomi a fait le chemin inverse lorsque Paturle l’a lancé il y a quatre ans. Jusqu’en 2012, à l’ouverture de son coffee shop, il se consacrait exclusivement à la vente aux professionnels, fournissant aux cafés, restaurants et hôtels locaux son café torréfié localement et assurant une formation de 20 heures minimum à tous ceux qui le servaient pour s’assurer que la qualité serait maintenue. Aujourd’hui, le Café Lomi a ouvert dans le XVIIIe arrondissement un café-brûlerie, dans un quartier plus connu pour ses tissus africains et son couscous que pour ses torréfacteurs.

Pourtant, en entrant chez Lomi, on se retrouve en terrain connu: tables basses, canapé en cuir, design industriel minimaliste, clients qui travaillent sur leur Macbook, cafetières Chemex fièrement exposées. Paturle ne tarde pas à souligner cependant que si les clients affirment qu’on se croirait dans un café de la côte Est ou Ouest, l’architecte qui a conçu cet endroit «n’a jamais mis les pieds aux États-Unis». Après avoir travaillé à San Diego pendant un an, il voulait seulement un bon coffee shop, qu’il disait avoir du mal à trouver en France.

Standardisation de la nourriture

Il évoque une autre raison expliquant l’absence d’un univers artisanal, un élément qui dépasse la simple sphère du café: l’ouverture du premier supermarché français. C’était en 1969 et pour lui, c’est à ce moment-là que tout a changél: le café en particulier, et l’alimentation en général.

En effet, aujourd’hui, 97% du café consommé dans les foyers est acheté dans des chaînes de supermarché, ce qui laisse très peu de place aux petits torréfacteurs. Et dans un pays réputé pour ses producteurs indépendants, ses bouchers, ses fromagers, ses boulangers, il se trouve que les deux tiers du marché de l’achat de nourriture sont contrôlés par de grandes chaînes de supermarchés et leurs acheteurs.

Et cela se ressent dans le monde de la restauration parisienne, où beaucoup d’établissements ne s’appuient pas sur l’art de la cuisine mais sur Metro, le géant de la distribution destiné à l’industrie hôtelière.«Metro est un énorme virus qui infecte tous les bistrots», déplore Alary, qui souligne à quel point il est facile pour les restaurants d’acheter des classiques de la cuisine française tout préparés, de les coller au micro-ondes et de les servir comme si c’était de la bonne cuisine maison. À Holybelly, le menu indique spécifiquement le type de nourriture que les clients ne mangeront pas: «Pas de surgelés. Pas de micro-onde. Pas de Metro.»

Si vous croyez que Paris est la capitale des petits plats qui passent directement de la ferme à l’assiette, réfléchissez-y à deux fois. En réalité, une récente enquête indique qu’un tiers des restaurants français admettent servir des produits surgelés qu’ils se contentent de réchauffer. La réalité est que cette vision romancée que nous avons tous de la France –avec ses petits producteurs, sa chère excellente et honnête, son hédonisme– est en train de changer.

«Nous avons cet héritage, ce passé de bons cuisiniers, de bons vivants et d’amoureux des bonnes choses, mais cela ne représente qu’une toute petite fraction du peuple français», explique Alary. «Les bistrots sont inexistants; les bons restaurants sont difficiles à trouver. Alors peut-être qu’il y a 50 ans, il existait une raison de se battre. Aujourd’hui, il faut une nouvelle culture.» Des mots durs à entendre de la bouche d’un Français.

Revenir à la culture d’autrefois, celle qui vaut à Paris une telle vénération, nécessitera l’influence et l’esprit d’initiative d’une jeune génération d’entrepreneurs reconnaissant que si les Français ont inventé la gastronomie moderne, ils sont restés à la traîne de la rapide évolution des goûts internationaux. On sent que les choses commencent à changer, et c’est d’ailleurs un sentiment qui trouve un écho chez d’autres jeunes Parisiens.

Lors d’un dîner, un ami né et élevé dans la capitale française a fait un commentaire dans ce sens –«Paris était une ville-musée… aujourd’hui elle est redevenue une ville»– en évoquant plusieurs bars où il peut se rendre pour boire une bonne bière sans se ruiner. Certains se plaignent que ce genre d’endroits –brasseries artisanales, bars à cocktails à l’américaine, vrais cafés– sont des poses de hipsters, un autre produit dérivé de la culture générique brunch-et-fixie qui a inspiré une fascination très Brooklyn dans certains quartiers de Paris. Mais ce serait faire fi du travail honnête et innovant fait par de nombreux Parisiens pour mettre en avant cette culture gastronomique.

Changement de l’intérieur

Ce qui est certain, c’est que pour que le changement soit accepté, il doit venir de l’intérieur, et comme le souligne Paturle, cela signifie proposer un produit permettant aux habitants de s’identifier:

«Aujourd’hui, la tendance est au café acide… mais les Français n’aiment pas ça, alors pourquoi continuons-nous à le leur servir?»

Vous trouverez sans aucun doute ces crus acides chez Lomi, à côté de produits alignés sur les goûts des papilles d’autres capitales du café mondiales, mais Paturle estime que ce qu’il sert doit refléter le marché local. «Ne pas travailler avec des cafés adaptés aux Français est la preuve d’un manque de personnalité», juge-t-il. «Voulons-nous dire au consommateur “Voilà, c’est ça qui est bon” ou est-ce au consommateur de nous dire “C’est ça que j’aime”?»

Dans le cadre de sa tentative de convaincre les Français des avantages de la torréfaction artisanale, Paturle a lancé deux nouveaux assemblages, le Bordeaux et le Bourgogne –et oui, la référence au vin, que les Français connaissent si bien, est voulue. Le Bordeaux, tout comme le vin, a un peu plus de corps et décline des notes chocolatées, tandis que le Bourgogne est plus fruité et plus léger. «Nous voulons vraiment que les gens comprennent que les assemblages ont des goûts différents… alors nous faisons référence au vin», explique-t-il.

Il ne s’agit pas seulement d’adopter des tendances du reste du monde mais d’être innovant et créatif dans la culture existante, et de combiner tous les éléments, locaux et étrangers, pour créer quelque chose d’unique qui mette en valeur la tradition locale. Pour Paturle, le monde idéal serait un lieu où cuisine française et bon café iraient de pair, vœu que j’ai entendu dans la bouche de nombreux Français.

Le souhait de revenir au bistrot parisien traditionnel, de servir de la nourriture simple et classique et de conclure avec une bonne tasse de café trouve sans aucun doute un écho chez beaucoup. «Nous devrions utiliser notre terroir, utiliser les idées de la cuisine française et les associer avec les cafés», ajoute-t-il. «Il ne s’agit pas simplement d’avoir recours aux produits locaux mais aussi de réaliser des recettes locales avec ces produits.» À l’avenir, c’est ce qu’il espère faire avec le Café Lomi.

La magie d’une poignée d’établissements ambitieux ne pourra effacer des centaines d’années d’histoire de mauvais café, mais il est clair qu’un changement se prépare. Si Paris doit assortir la qualité de son café à celle des lieux où on le sert, il lui faudra le faire goutte à goutte, une tasse après l’autre.

Anna Brones

Traduit par Bérengère Viennot

Tout savoir de l’arabica et du robusta

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L’arabica,

Le meilleur café, est le Coffea arabica, qui tire son nom de ceux qui l’ont popularisé, les marchands arabes qui ont apporté le café d’Afrique de l’Est et l’on introduit dans la péninsule arabique au Moyen Age. Les marchands hollandais ont propagé l’arabica de l’Abyssinie (l’actuelle Éthiopie) et du Yémen à Java, puis un Français, le capitaine de Clieu, l’implanta dans la zone Caraïbe où sa diffusion gagna l’Amérique.

L’arabica qui compte quelque 200 variétés, pousse en altitude entre 600 et 2000 mètres sur des terres plus riches en acides, éléments essentiels des futurs arômes. Il apprécie particulièrement les terres volcaniques d’Amérique centrale et des Caraïbes, riches en minéraux, fertiles et bien drainées. Sensible aux fortes chaleur, il pousse à l’ombre d’arbres à larges feuilles telles les bananiers, ou les cacaoyers pour éviter les rayons du soleil qui nécrose les feuilles. Il craint le gel. Comme l’arabica pousse à des altitudes plus élevées que le robusta, ses grains n’arrivent à maturité qu’après 60 à 120 jours (plutôt que 30 à 60 jours pour le robusta). Le café a donc un arôme plus prononcé, une saveur plus ronde et une meilleure acidité.

A l’état naturel, il peut atteindre 5 à 6 m de haut. On l’étête à 3 m pour faciliter sa culture, et notamment la récolte. L’arabica est autogame. Chaque plant s’auto-fertilise. Des variétés sont nées soit de l’adaptation à différentes terres, soit par hybridation. Certaines ont conquis de nombreuses zones de culture, telles le Moka, au goût très fruité ; le Bourbon apparu sur l’île Maurice ou le Maragogype né dans la ville du même nom, près de Bahia au Brésil, ou encore le Typica.

Les plus grands crus de café sont des arabicas dont les qualités aromatiques sont supérieures à celles des robustas. On compte pas moins de 900 arômes différents dans l’arabica.

Les grains d’arabica compte pour 70 % de la production mondiale de café.

Le Robusta

C’est au Zaïre, dans le bassin du Congo au début du 19e siècle, que la variété d’arbres Coffea canephora – connue sous le nom de robusta – a été découverte pour la première fois. Depuis, le robusta représente 65 % de la production de café du continent africain.

Plus résistant, le robusta remplace dès 1877, les arabicas néerlandais d’Indonésie ravagés par la rouille. En 1859, cette terrible maladie a aussi anéanti les plantations anglaises de Ceylan, qui sont remplacées par une plante promise à un succès phénoménal dans tout l’Empire britannique : le thé.

Le robusta, une des variétés du Canephora qui compte 50 variétés dont seulement cinq sont comestibles, est, comme son nom l’indique, plus robuste que l’arabica. Il pousse à l’état sauvage dans presque toutes les forêts de la zone tropicale africaine. Les grains de café robusta, ou Coffea canephora, s’ils sont plus faciles à cultiver, sont par contre nettement moins savoureux que les arabicas. Les cafés robustas constituent 30 % de la production mondiale de café. Ils sont plus cultivés du niveau de la mer jusqu’à 600 mètres, principalement en Afrique (centre et ouest), au Brésil et en Indonésie, au Sri Lanka, aux Philippines.

Le robusta est allogame, La fertilisation s’effectue par les insectes butineurs qui réalisent la pollinisation croisée des fleurs d’un arbuste à l’autre. Le Coffea canephora est à l’origine d’un nombre important de variétés parmi lesquelles : le robusta proprement dit, cultivé en Indonésie, sous les noms de Palembang ou Mandheling, le Kouillou dont le nom est emprunté à un fleuve du Gabon, ou encore les variétés Conilon du Brésil, Niaouli du Togo et du Dahomey, Gimet de Centre-Afrique.

Caféier très résistant, le robusta produit des grains qui contiennent deux fois plus de caféine que ceux de l’arabica.