Archives de l’auteur : Mathilde Naumer

Reck : le nec plus ultra des cafés

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Thomas Riegert, gérand des Cafés Reck depuis 1996, voulait partir en « quête de l’ultime »: obtenir le meilleur café possible en « sublimant le travail des planteurs ». Héritier de l’entreprise familiale, créée à Strasbourg en 1884, il a investi 3 millions d’euros pour implanter, l’an dernier, un nouvel atelier de torréfaction dans une ancienne usine du Port du Rhin. Là, une machine ultra-moderne permet de torréfier différemment chaque sorte de café en modulant les courbes de température et en jouant sur la durée du processus, pour donner le meilleur de chaque grain. « Nous avons travaillé avec la faculté de chimie de Strasbourg », confie celui qui se définit comme un artisan néotorréfacteur. En amont, il aura pris soin de sélectionner en personne les crus les plus raffinés de l’Ethiopie à l’Indonésie, en passant par le Honduras, le Salvador, le Guatemala ou encore le Cameroun.

Pas étonnant, compte tenu de ce degré d’exigence, que les cafetiers et les restaurants étoilés de l’Est se disputent ses blends comme ses origines pures (le Moka Harrar, le Yerer, le Yirgacheffe, considérés comme des joyaux par les connaisseurs). Des nectars qu’on trouve aussi dans les quatre boutiques Reck à Strasbourg. Passionné et partager, Thomas Riegert a ouvert son nouvel outil à une demi-douzaine de confrères, regroupés dans la Compagnie des Torréfacteurs. Celle-ci permettra aussi aux particuliers, via le site Internet de Reck, de concocter leurs propres mélanges parmi 22 origines pures et de choisir leur degré de torréfaction. Du sur-mesure à déguster sans compter

Le Point, 19 Juin 2014

Six Français sur dix inquiets des effets de l’alimentation sur leur santé

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Ce sentiment « se généralise à l’ensemble de la population », même si le prix reste le principal critère d’achat des Français, selon une enquête parue jeudi. Découvrez un article de l’AFP repris par LePoint.fr pour tout savoir sur la traçabilité alimentaire, procédé que les cafés Reck utilisent lors de toute torréfaction. (voir l’article ici)

Plus de six Français sur dix se disent préoccupés par les effets de l’alimentation sur leur santé, réclamant davantage d’information sur l’origine des produits, même si le prix reste quand même leur principal critère d’achat, indique jeudi un sondage Ipsos. Selon cette étude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes interrogées entre le 13 et le 16 juin pour le compte d’Agri Confiance, « la préoccupation des Français quant aux effets de leur alimentation sur leur santé progresse fortement par rapport à 2007 ». Aujourd’hui, 64 % d’entre eux font part de leur inquiétude sur ce sujet, alors qu’ils n’étaient que 52 % à l’exprimer il y a sept ans.

Ce sentiment « se généralise à l’ensemble de la population », y compris les jeunes de moins de 35 ans (65 %) et les cadres (46 %), autrefois moins soucieux de ces questions (respectivement 48 et 46 % en 2007). Cette appréhension entraîne une exigence accrue en matière d’informations sur l’origine et la transformation des produits de consommation courante. Seuls 28 % des Français estiment aujourd’hui disposer de suffisamment de renseignements sur la manière dont les produits sont cultivés, élevés et transformés, soit une chute de 17 points par rapport à 2007.

La traçabilité avant tout

La traçabilité des aliments ressort comme un critère essentiel pour 47 % des personnes interrogées. Cette question vient ainsi dépasser les considérations de respect de l’environnement (40 %), de saisonnalité (43 %) ou des revenus de l’agriculteur (34 %), qui préoccupaient pourtant plus de la moitié des Français en 2009, relèvent les auteurs de l’étude. Le critère du prix reste toujours la principale considération des consommateurs au moment d’effectuer leurs achats – cité par 67 % des Français, soit une hausse de 17 points depuis 2007. Mais il est désormais immédiatement suivi par celui de l’origine des produits (54 %, + 14 points).

Les critères impactant moins directement les Français dans leur quotidien reculent : le respect de l’environnement (19 %, – 13 points), le fait que le produit soit issu du commerce équitable (4 %, – 9 points). Les consommateurs soulignent que la présence de beaucoup d’éléments qu’ils considèrent comme ayant pourtant un impact sur leur santé est difficilement identifiable sur les étiquettes. C’est le cas notamment des pesticides ou de la traçabilité, qui apparaissent peu clairement sur les emballages selon plus de la moitié des sondés.

Cinq bonnes raisons de boire du café

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Vous le buvez peut-être pour son goût ou son effet énergisant, mais le café dispose d’autres vertus. Consommé avec modération, il peut permettre d’accroître la concentration ou avoir un effet antalgique. What else?

Un article de Claire Hache pour l’Express (voir l’article ici)

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Café pour tous? S’il n’a pas toujours bonne réputation, le petit noir a pourtant des effets bénéfiques sur la santé. Mais tout est une question de quantité et fréquence. Consommé avec excès, il peut provoquer insomnies, anxiété ou accélération du rythme cardiaque. Au-delà de cinq à six tasses par jour, on considère que l’on atteint une consommation élevée. Dans les faits, la dose quotidienne de café dépend de la physiologie de chacun car on ne métabolise pas tous la caféine à la même vitesse. Les vertus du café dépendent de la dose. Zoom sur cinq effets bénéfiques.

Hausse de la vigilance

Après le déjeuner, en cas de travail et conduite de nuit ou de rhume… La caféine accroît plus particulièrement la vigilance dans ces situations dans lesquelles elle est réduite. « Son absorption permet d’éliminer beaucoup plus rapidement les éléments distracteurs dans notre environnement. Après un café, on est plus attentif, plus réveillé et plus focalisé sur la tâche à accomplir », explique Astrid Nehlig, directrice de recherche de l’Inserm qui a dirigé l’ouvrage Café et médecine en 20 questions C’est la boisson de nombreux artistes. Beethoven buvait avant de composer, comme Balzac qui consommait cinquante tasses par jour.

Vertu antalgique

Le café a un effet sur la douleur qu’elle soit menstruelle, dentaire ou post-opératoire. Mais il est surtout connu pour son action contre les maux de tête. « La caféine potentialise l’action antalgique du paracétamol et de l’ibuprofène. Il vaut donc mieux prendre ces médicaments avec du café plutôt qu’avec de l’eau », affirme Astrid Nehlig. Les maux de tête sont soulagés grâce à son action sur la vascularisation cérébrale.

Une meilleure digestion

Le café participe à la digestion en stimulant la sécrétion de gastrine et la production d’acide gastrique. Si les études montrent une absence de risque de pathologie gastro-oesophagienne, il est quand même préférable d’éviter le café en cas d’ulcère ou de reflux gastro-oesophagien.

Action sur le diabète de type 2

De nombreuses études citées dans Café et médecin en 20 questions montrent l’effet positif sur les diabètes de type 2 c’est à dire non insulino-dépendant. Ce n’est pas la caféine qui entre en jeu ici puisque l’efficacité est la même avec un décaféiné en termes de prévention. Le rôle bénéfique est dû à d’autres composants que sont les antioxydants (polyphénols et diterpènes).

Prévention de la maladie de Parkinson

Le « petit noir » augmente les performances motrices et favorise le ralentissement de la dégénérescence des neurones. »Le café a un rôle protecteur à long terme dans le cadre de la maladie de Parkinson (maladie neurologique dégénérative, NDLR). On dispose de nombreuses études concordantes depuis les années 1968″, note la chercheuse Astrid Nehlig. Quant à son action de prévention dans la maladie d’Alzheimer, elle est moins établie. Il existe peu d’études actuellement sur ce sujet.

Cafés Reck crée l’usine collaborative

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Cafés Reck a regroupé toutes ses activités dans un site unique au port du Rhin à Strasbourg. Ce nouvel atelier de torréfaction, qui a nécessité trois millions d’euros d’investissement, est plus qu’un simple site de production. Il a été conçu pour être une usine collaborative (retrouvez l’article d’Odile Weiss dans les DNA).

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 Le conteneur qui trône au milieu du rond-point de la route de la Rochelle annonce la couleur : Cafés Reck est désormais installé au port. Le torréfacteur alsacien, dont les activités étaient éclatées sur cinq sites de l’agglomération, a réalisé l’an dernier son objectif. Il a regroupé l’ensemble de ses opérations dans une nouvelle usine, aménagée dans les anciens locaux de la société Saplast.
« Nous étions arrivés au bout du système », explique Thomas Riegert, le président de Cafés Reck. La PME familiale spécialisée dans la fabrication de café pour la restauration hors domicile, qui connaît « une progression à deux chiffres », avait en effet besoin d’adapter son outil et de retrouver des marges de développement.

Un campus du café

Le site de 2000m2 équipé de nouvelles lignes automatisées permettra à Cafés Reck d’aller au-delà de sa production actuelle, qui est de l’ordre de 500 tonnes par an. Cet investissement de trois millions d’euros, qui s’est accompagné de la création de quatre emplois (ce qui porte l’effectif de la PME à 35 salariés) est aussi l’occasion pour Thomas Riegert d’explorer de nouvelles voies.
Le chef d’entreprise a en effet tenu à faire de sa nouvelle unité une « usine collaborative », un « laboratoire ouvert aux professionnels » qui souhaitent créer leur ligne de café.
« Ici, explique-t-il, nous faisons de la petite série, du sur-mesure » à partir de grands crus et de cafés soigneusement sélectionnés. « Nous sommes des artisans qui utilisons des méthodes industrielles et du matériel de pointe » qui permet par exemple « de millimétrer les dosages » et de « moudre à froid, afin de préserver les arômes », indique M. Riegert.
Ce parc, Cafés Reck le partage avec d’autres torréfacteurs qui veulent élaborer leurs propres recettes.
« Nous les formons à notre outil puis nous le mettons à leur disposition », précise le chef d’entreprise qui a poussé le processus jusqu’au bout. Il a en effet équipé son site de production d’un centre de formation, de bureaux, d’un studio photo et même d’un appartement réservés à ces utilisateurs occasionnels.
La Compagnie des Torréfacteurs – c’est le nom de ce nouveau concept – compte d’ores et déjà une douzaine de membres. Et ce n’est sans doute qu’un début. « Nous avons beaucoup de demandes », témoigne Thomas Riegert.
Cette nouvelle activité, qui permet à Cafés Reck d’approcher les 5 millions d’euros de chiffre d’affaires n’est sans doute pas la dernière diversification de l’entreprise. Le torréfacteur, qui alimente aujourd’hui près de 700 clients professionnels dans la région et exploite trois boutiques destinées aux particuliers (dont une aménagée dans la nouvelle usine) dispose en effet de place pour accueillir de nouvelles activités.
Thomas Riegert ne le cache pas : une réflexion sur de nouveaux produits est en cours. « Nous sommes en discussions, confirme-t-il. La suite de l’histoire n’est pas encore écrite. »

 

Une nouvelle pause café

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Le journal 20 Minutes consacre un article aux Cafés Reck dans son édition du jour, mettant en avant la notion d’Artisan Torréfacteur que Thomas Riegert transmet au travers de ses valeurs (voir l’article sur le site du 20 Minutes)

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Boisson: L’entreprise alsacienne emblématique Café Reck centralise sa production au port du Rhin

 

En Alsace, il n’est pas question que de vin et de bière. Et c’est en passionné que Thomas Riegert, PDG de Café Reck, en parle. Intarissable sur la question, il inaugure leur nouveau local situé rue de La Rochelle dans l’ancienne usine Saplast. «Il fallait centraliser la production sur un seul site. Je ne voulais pas construire une nouvelle usine mais trouver quelque chose qui existait et lui redonner vie», explique-t-il.

« Une usine collaborative »

Aussi, le PDG qui se dit artisan a conçu, non pas une usine mais « un atelier de torréfaction ». « Je voulais qu’il y ait un lien avec le passé. C’est pourquoi nous avons chiné et mis des objets personnels pour la décoration », poursuit Thomas Riegert. En témoigne non seulement la boutique ouverte au public mais aussi les bureaux ou le laboratoire. Mais la quête de l’excellence passe surtout par les 22 plantations disséminées dans 18 pays dans lesquelles il aime se rendre non seulement pour choisir le café mais aussi partager, échanger et aider les petits producteurs. « Je tiens à préserver l’expression d’un café de terroir, à sublimer le travail lié à celui des paysans. Nous avons des liens particuliers avec eux, nous voyons comment les aider et nous pouvons même signer des exclusivités pour trois ans sur des microparcelles. »

Et s’il résume « son job à sélectionner les lots et à les sublimer », Thomas Riegert n’hésite pas à partager son outil de travail avec une dizaine de petits torréfacteurs. «C’est une usine collaborative. Je fais de la microproduction et de la petite série. Il n’y a pas de secret de fabrication. C’est très enrichissant d’échanger avec d’autres torréfacteurs. Chaque café à son profil de torréfaction », ajoute-t-il.

 

 – Gilles Varela

Cafés Reck ouvre son outil de torréfaction aux grandes enseignes

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Les Echos consacre un papier à la nouvelle activité des Cafés Reck : l’ouverture de son atelier de torréfaction aux grandes enseignes (voir l’article sur le site des Echos).

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Fraîchement installé dans la zone du Port du Rhin à Strasbourg, les Cafés Reck veulent doubler de taille d’ici à 2015.

Chaînes de restaurants, de sandwicheries ou de boutiques de chocolats : ses « cibles », Thomas Riegert les énumère volontiers. Certaines sont clientes depuis peu et utilisent son atelier de torréfaction pour créer, avec l’assistance des équipes de Café Reck, leur propre gamme de cafés, à leur griffe. Pas question pourtant de comparer le dirigeant de Reck à ses confrères industriels qui torréfient sous marque de distributeur pour amortir les installations : « Je suis d’abord un artisan torréfacteur, même si j’ai recours à des process industriels pour tirer le meilleur de mes cafés », dit-il.

Chacune des 20 variétés et origines de café vert qu’il achète, il les torréfie séparément, selon des courbes de température, 27 au total, et des durées variables en fonction de différents critères, dont le taux d’humidité, l’assemblage ne se faisant qu’après-coup pour préserver chaque arôme. Et c’est ce savoir-faire que Reck entend aujourd’hui valoriser en s’appuyant sur des équipements ultramodernes susceptibles de produire jusqu’à 1.800 tonnes de café par an. Créée en 1884, cette entreprise familiale n’en est qu’à 600 tonnes, distribuées à quelque 2.500 cafetiers, hôteliers, restaurateurs et collectivités. La vente aux particuliers se fait par Internet et via la boutique Reck, au coeur de Strasbourg.

 

A LA RENCONTRE DES PLANTEURS

Depuis qu’il a racheté et complètement réaménagé les 2.900 mètres carrés de l’ancien plasturgiste Sapla, Thomas Riegert vole de ses propres ailes. S’il reste l’un des actionnaires de Café Sati, société cousine, il n’en utilise plus les équipements. Avec son nouvel outil édifié dans la zone portuaire qui représente un investissement de 3 millions d’euros, il peut répondre à tout type de demande. Un restaurateur 3 étoiles pourra créer ses propres cafés à raison de 120 kilos par an ou la chaîne internationale de boutiques franchisées aura la possibilité d’acheter plus de 300 tonnes si elle le souhaite. Et ce quel que soit le conditionnement : du paquet de 80 grammes au sac de 20 kilos. Plusieurs salons et laboratoires ont été installés pour recevoir ce type de clientèle, la conseiller et l’accompagner. la Compagnie des Torréfacteurs permet aux professionnels de concevoir son propre café, mais propose aussi au cafetier ou au commerçant de recevoir ses gros clients, former ses salariés au monde du café chez Reck ou même d’orchestrer ses relations presse. Et si, comme ses confrères, Café Reck s’approvisionne essentiellement auprès de négociants, son dirigeant entretient d’étroits contacts avec les planteurs ou les coopératives. « Chaque année, sac au dos, je sillonne au moins trois pays producteurs. Là j’ai fait le Guatemala, Panama et le Cameroun. » Loin du simple cliché marketing, l’homme est d’abord un passionné. D’ailleurs, il ne cache pas qu’il cherche à acheter, loin d’ici, quelques parcelles de plantations de cafés rares.

Christian LIENHARDT, Les Echos, 01/10/2013

« Les Français ont une mauvaise culture du café »

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François Chevalier a rencontré Christophe Servell, fondateur de l’enseigne « Terres de Café », qui partage sa vision de la culture café en France (sur Télérama.fr)

 

A quand un bon café au bistrot ? Le fondateur des boutiques Terres de Café y croit, militant en faveur d’une approche du p’tit noir similaire à l’œnologie. Une révolution dans nos tasses est en marche !

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Christophe Servell, 45 ans, est tombé dans le café quand il était tout petit. Plus précisément à Courbevoie, dans l’usine où travaillait son grand-père, torréfacteur. Plus tard, sa mère perpétua la tradition familiale. En 2009, sa mémoire olfactive le rattrape, il décide de créer Terres de Café. Son crédo : éduquer le consommateur dans un pays où l’on consomme le caoua depuis trois siècles, sans se soucier de la qualité du grain de café. Un véritable french paradox dans un pays fou de gastronomie.

Après avoir travaillé dans l’audiovisuel pendant vingt ans, vous êtes devenu un « caféinomane » notoire. Pour quelle raison ?
J’ai décidé de me lancer dans le café pour deux raisons essentielles : j’ai senti qu’il se passait quelque chose d’intéressant dans ce monde-là et il se trouve que je suis un grand amateur de vin. Lorsqu’on est passionné de vin, on doit s’intéresser au terroir. Je voulais avoir la même approche pour le café, en m’intéressant aux producteurs et donc à l’origine du produit.

Quelles sont les principales écoles du café ?
Il y a l’école italienne, qui fait référence essentiellement dans l’expresso, le café extrait par pression. Une nouvelle école, anglo-saxonne, nous vient d’Australie et de Nouvelle-Zélande. Leur méthode consiste à valoriser la dernière transformation, sans négliger la torréfaction. Les grains de café ne sont pas grillés et seul l’arabica est utilisé, en respectant l’arôme du café. Les adeptes de cette école ont remis en valeur les méthodes douces comme le filtre et le piston. Les coffee-shop que l’on voit fleurir un peu partout dans Paris s’inscrivent dans cette école-là.

 

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La boutique Terres de Café, 14 rue Rambuteau, 3e. – © DR

 

Votre démarche s’inspire-t-elle de ces savoir-faire ?
Dans mon cas, j’essaye de valoriser une école française du café, par la richesse du terroir, le respect du produit, la précision et la fraîcheur. On l’oublie souvent mais le café est une denrée périssable. Un café périmé ne rend pas malade mais c’est juste infect. Pour être dégusté dans de bonnes conditions, un café doit avoir moins de trois semaines. Continuer la lecture

Le renouveau du café filtre

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Le 27 janvier dernier se tenait la Journée du Café. A cette occasion, Ulla Majoube nous livre un
article sur le renouveau du café filtre, les dernières tendances café et nous indique quel est
l’équipement idéal pour faire du bon café à la maison (lexpress.fr). 

 

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La Journée du café n’est pas la journée de l’espresso. Non, ce jeudi 27 mars est l’occasion pour le café filtre de revenir en haut de l’affiche. Exit le jus de chaussette ou la boisson qui coule dans la machine quand on est sous la douche le matin. Le filtre a désormais ses ardents défenseurs qui n’hésitent pas à prendre leur bâton de pèlerin pour évangéliser les adeptes du breuvage noir. Car loin des clichés, le filtre est avant tout très bon. « Un professionnel ne déguste jamais un café en espresso, car c’est une loupe sur un terroir, révèle Thomas Lehoux. Le filtre, lui, ouvre la gamme aromatique de façon plus large. »

La famille Lehoux est indissociable du milieu du café à Paris depuis cinq ans. Thomas tient le coffee shop Ten Belles et, avec David Flynn, la brûlerie Belleville. Olivier et Christophe sont derrière le Lockwood. « Notre identité, c’est le filtre, nous avoue Thomas Lehoux. On s’est fait connaître des professionnels avec les Frog Fights, des batailles de cafés pour développer et mettre en avant le métier de barista il y a cinq ans. Depuis deux ans, des coffee shops ouvrent avec des baristas qu’on a formés ou qu’on connaît très bien. Pas tous, mais une belle partie! Je pense qu’on a su, à un moment, montrer et partager la passion qu’on a pour ce produit-là. Certains y ont trouvé une émotion, d’autres un métier. »

Les Lehoux, porte-paroles du filtre

Thomas Lehoux a d’abord été pris pour un fou: « Ça a été une très longue bataille! Depuis longtemps, avec David, on est persuadés que le filtre est une manière pratique, peu onéreuse et de grande qualité pour déguster des cafés fins, de terroir. C’est un produit nouveau, mais les gens ne s’y attendent pas. Ils s’attendent au jus de chaussette. » Damien Crémois, au Lockwood, a lâché il y a sept mois un poste aux Nations unies pour devenir barista. « C’est assez excitant de faire partie du début de ce mouvement, poursuit-il. Pour moi, le filtre est comme une bonne bouteille de vin. En fonction du type de café -Amérique du Sud, Afrique-, on va avoir des notes très différentes. C’est le café plaisir, qu’on apprécie. »

En effet, le filtre est avant tout démocratique. Pas besoin d’investir énormément pour obtenir un breuvage de qualité. « C’est important que les gens apprennent à faire un bon café chez eux, renchérit Thomas Lehoux. En France, tout le monde en boit. Malheureusement, beaucoup en boivent du mauvais sans le savoir. » Mais qu’est-ce qu’une bonne recette de filtre? « 60g de café pour 1 litre d’eau », nous avance Damien Crémois. Et surtout une bonne eau minérale, « car cela fait 98% du café ».

« Comme le bon vin »

Passer du jus de chaussette au grand cru, c’est une éducation du palais. « En France, on consomme beaucoup de café, mais on le consomme mal, affirme Thomas Lehoux. Les gens qui buvaient du mauvais café en cafetière à piston chez eux sont passés à Nespresso. Ensuite, ils se sont posés plus de questions sur le café et nous trouvent. » Damien Crémois renchérit: « Plus de gens goûteront le filtre, plus il se développera. C’est comme le bon vin, ça passe par le goût. Si on ne vient pas tester, casser les idées préconçues, ça ne marchera pas. »

L’essor des coffee shops et du café filtre se fait notamment par les femmes. « Les bistrots sont des lieux très masculins, souvent avec des types en train de siroter leur ballon de rouge au comptoir, précise Thomas Lehoux. Ce ne sont pas des endroits toujours très agréables pour la clientèle féminine qui veut juste déguster un café. Les coffee shops ont ouvert une nouvelle porte. » Et le succès est là. « Le café est une boisson de partage et de bien-être, donc on veut que les gens se sentent bien », confirme Damien Crémois.

Toutefois, le filtre sort de son cocon. De plus en plus de restaurants cotés de la bistronomie -Le Richer, le Dauphin, le Chateaubriand, etc.- l’affichent en haut de leur ardoise. « C’est un café qui se marie bien avec la nourriture, observe Damien Crémois. Les gens sont d’abord surpris, mais ça fonctionne! » Fini le mauvais café en fin de repas? « Je trouve bête qu’un chef soit soucieux de ce qu’il met dans l’assiette, mais serve un mauvais café à la fin du repas », souffle le barista du Lockwood.

 

 

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/ten-belles-lockwood-holybelly-fondation-le-renouveau-du-cafe-filtre_1503761.html#LLElOR8RgdDoFBr8.99

Le café, un nouvel art de vivre

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Mathilde Malnis, du magazine internet « Avantages » (03/04/14) s’intéresse aux tendances Food de ce début d’année 2014, et nous offre une jolie analyse de l’addiction grandissante au café des consommateurs français.

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Le café ? Un nouvel art de vivre

Des coffee shops nouvelle génération, des machines à café quasi pros dans nos cuisines, des formations à l’art de déguster le petit noir… On n’est pas loin de devenir de grandes coffee-addicts.

Le boom des machines à café

Depuis que les dosettes et autres capsules nous ont initiées aux différents crus et au petit expresso-maison, on ne boit plus son café de la même façon. Désormais, on veut du très bon café ou rien. On en a marre du café beurk, du jus de chaussettes. Si certaines ne jurent que par leurmachine Nespresso, d’autres s’essaient carrément à la machine automatique. Attention, le prix de ces machines à café façon barista commence autour de 300 € mais atteint vite les 1000 €  (entre 1 099 € et 1 249 € selon les modèles de cafetières Melitta Caffeo Barista T) et va même jusqu’à 15 000€ pour certaines références professionnelles. Nous sommes ainsi de plus en plus nombreuses à investir dans ces machines à café ultra sophistiquées que l’on trouve normalement derrière les comptoirs.
En 2013, 68 552 machines à café automatiques se sont vendues en France, contre 56 543 en 2012 (soit + 21,1% de pièces vendues). Spécificité : elles utilisent souvent du café en grains. Résultat : on a vu réapparaitre dans les rayons électroménagers les « moulins à café » qui avaient quasiment disparu.

 

Ethiopien, colombien… Ou « blend » ?

Équipées de super machines à café, pas étonnant qu’on veuille aussi de plus en plus, à la maison, des cafés haut de gamme. Ainsi, jusque dans les rayons de supermarchés, les cafés affichent leurs origines quand il y a 20 ans seules comptaient les mentions « arabica » ou « robusta »… Du coup, on apprend à déguster le café : douceur, acidité, amertume, goût fruité… Tout varie en fonction des origines de la graine de café, du continent dont elle provient, de son pays, de sa région, de l’exposition au soleil et de bien d’autres éléments encore. En Éthiopie, le goût du café est plus fleuri, au Brésil il flirte avec les notes céréalières, en Colombie la graine de café a un goût plus grillé et en Inde, l’arôme est un brin plus épicé. Enfin les « blends » sont des mélanges de différentes origines qui permettent des cafés avec des caractères typés (fruité, doux, suave…).

 

Café gourmands ou rien

Cappucino, Latté, Macchiato… séduisent le palais des plus jeunes qui trouvent le café noir encore trop amer. Du coup, à la maison, les plus récentes des machines Nespresso se sont dotées d’un réservoir à lait afin de réussir son latte et la mousse qui l’accompagne. Régilait, la marque de lait déshydraté, a également sorti des dosettes compatibles avec les machines Senseo pour réussir un café au lait bien crémeux. Enfin, Continuer la lecture